Sans salaire depuis 5 mois, les travailleurs revendiquent aussi la charte d’habillement, comme ils réclament la réintégration et la régularisation de 650 travailleurs pour lesquels résiliation de contrat est notifiée par les autorités de la commune et de la wilaya. A côté de cela, la section syndicale de la maintenance de l’APC de Tizi Ouzou, affiliée à l’UGTA, appuyée par les travailleurs du siège parc et ceux de la voirie, ont lancé un préavis de grève qui prendra effet dans huit jours. L’APC de Tizi Ouzou s’achemine vers une paralysie générale d’ici une semaine, avec toutes les incidences qui auront lieu sur la ville de Tizi Ouzou, dès lors que les services de la voirie sont mêlés à cette action. Les quartiers de la ville risquent de connaître, encore une fois, un foisonnement d’ordures ménagères, qui viendront compliquer l’état déjà délétère existant. La nouvelle équipe à l’APC de Tizi Ouzou n’est pas encore installée que déjà à son niveau une crise est latente, le blocage est imminent. Le bureau de wilaya du RND a rendu publique une déclaration dans laquelle sont énoncés plusieurs points qui rendent désagréable la vie aux habitants de la ville de Tizi Ouzou. Le hasard fait que les regards sont braqués sur l’APC de Tizi Ouzou, les offensives émanent de l’intérieur, comme de l’extérieur, d’où l’urgence d’un dialogue pour désamorcer la situation trop tendue, qui ne militent aucunement dans l’intérêt de la collectivité. Si du côté syndical, les interlocuteurs sont connus, on se demande quelle sera l’autorité communal à même d’assurer le dialogue, puisque l’exécutif n’est pas encore mis sur pied. Les donnes à l’APC de Tizi Ouzou militent vers un durcissement de la situation. Le nouveau locataire de la mairie entame son mandat avec une menace d’un gel de toute activité, sans que ce dernier ne soit entouré d’un exécutif stable et uni. Cette situation qui se corse davantage, en dépit d’un cahier des charges revendicatif légitimes des travailleurs, il n’en demeure pas moins que la coïncidence des différentes acteurs entrés dans la protestation est porteuse d’interrogations à plus d’un titre. L’impasse qui s’installe à l’APC de Tizi Ouzou n’arrange guère le citoyen de la ville, qui vient de réapprendre à vivre dans une cité revenant de loin en termes d’hygiène et de la sécurité, ville qualifiée il y a peu de temps de ville-poubelle.
Khaled Zahem