Par Ali Boudjelil
«Quel beau jour pour mourir !», disait l’Indien à Little Big Man. Quelles émouvantes obsèques que la patrie aura réservées à son vaillant fils ! Ainsi donc, celui qui a œuvré à donner espoir au peuple qui l’a vu naître et qui l’a vu se battre a choisi de se reposer pour l’éternité cette année qui a vu l’Algérie sourire à ses ennemis, à ses détracteurs et à ses admirateurs, qu’ils fussent voisins ou lointains, pendant un printemps, un été et un automne de 2019.
L’hommage rendu à cet homme que Dieu a rappelé à Lui dès qu’il se fût agi de prédire l’avenir, a été aussi grandiose qu’émouvant qu’il fit se remettre en cause les nations qui doutent de notre génie. El Alia accueillait hier l’homme qui aura mis, avec tant de sagesse, de beaux draps à la nation pour qu’elle n’ait plus à se plaindre de ses cauchemars, mais à scruter ses rêves.
Il serait si judicieux que son successeur, ses fidèles et tous ceux qui ont eu à verser des larmes d’amour au moment où sa dépouille touchait dans ses entrailles la terre de cette Algérie, qu’il a tant fait de prémunir des dérapages, s’imprègnent de toutes les valeurs de son combat que l’Histoire retiendra de si belle manière, en l’inscrivant en lettres d’or et en la professant aux générations futures pour que les richesses de cette terre, pour laquelle des torrents de sang ont été versés, pour que l’humble des mechtas, des masures des villages agglutinés aux flancs de nos majestueuses montages et des tentes, balayées continuellement par les vents de sable de notre beau Sahara, n’oublient pas le sacrifice de ceux que Gaïd côtoie depuis hier dans sa tombe.
Ali Boudjellil