Les essais nucléaires et leurs conséquences

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Par S. Ait Hamouda

La France doit assumer ce qu’elle a fait à l’Algérie. La France doit reconnaître ses crimes dans le sud algérien. La France a procédé à des essais nucléaires d’une rare violence le 13 février 1960 dans la région de Reggane, cinq fois plus puissante que les deux bombes d’Hiroshima et Nagasaki.

Elle a exposé toute une population aux rayonnements des bombes. Aujourd’hui encore, des malades souffrent des conséquences de ces explosions et il y en aura encore ceux qui pâtiront de ses essaies, ad vitam aeternam.

Le responsable est connu, désigné et personne ne peut nier l’implication de la puissance coloniale d’alors dans l’exposition de prisonniers et des populations aux effets létaux de ces bombes. Avec une puissance variant entre 60 000 et 70 000 tonnes de TNT, cette bombe est cinq fois plus puissante que celle lancée sur Hiroshima, selon les experts.

Nonobstant les faux fuyants, les tergiversations, les reniements et les mensonges de la France, rien ne permets d’innocenter et de laver l’affront de la France qui continue à nier ses méfaits. Ces essais nucléaires atmosphériques, dont le nom de code était «Gerboise bleue», ont été suivis par 56 autres jusqu’à 1966.

À chaque essai, des victimes humaines et naturelles sont enregistrées sans que l’ «Hexagone» ne reconnaisse sa responsabilité, son implication dans ce qu’on peut appeler, sans risque d’être contredit, de crime contre l’humanité. Pire, la France qui refuse de faire son mea culpa à l’Algérie, bombe le torse en se défendant, bec et ongle, d’avoir à présenter le moindre pardon aux victimes algériennes, alors que parler d’indemnisation, il est hors de question pour la simple raison, qu’elle ne juge pas qu’elle est criminelle, de jure et de facto.

La France a été responsable par le manque de données précises sur l’ensemble des essais nucléaires français et leurs impacts sur l’environnement, vu que les documents les contenant sont toujours classés secret défense en France. Secret défense dites-vous ! Quel est le quidam normalement constitué qui puisse soutenir encore cette assertion, sans se fourvoyer en conjecture, sans se mentir à lui-même et aux femmes et hommes de la planète ? Il s’avère que la France doit, qu’elle le veuille ou pas, présenter son mea culpa à l’Algérie, point barre.

S. A. H.

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