Huit chacals, ayant semé la panique dans la région de Chemini après avoir fait pas moins de sept victimes, ont été abattus par des chasseurs bénévoles.
Les cadavres des bêtes ont été transférés vers un centre spécialisé à Draâ Ben-Khedda, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, où les résultats des analyses effectuées sur les carcasses se avérés positifs, c’est-à-dire, les animaux abattus étaient atteints de rage.
Les personnes mordues ont été prises en charge par les structures sanitaires de Chemini et de Sidi-Aïch. Selon le P/APC de Chemini, les chacals abattus n’étaient pas comme ceux que les habitants avaient l’habitude de voir dans la région. Ils se rapprochent beaucoup plus des loups que des chacals locaux.
Pour sécuriser les habitants, les chasseurs ont promis de poursuivre les battues, chaque nuit, pour éradiquer tous les «chacals loups» et les chiens errants. Le maire de Chemini invite, cependant, les habitants à être vigilants dans les champs, à éviter de sortir la nuit et à accompagner leurs enfants.
Le problème pour les chasseurs, c’est que les «chacals loups», qui semblent se concentrer au village Aït-Soula, ne se montrent pas facilement et qu’il n’est pas évident de les débusquer sans chiens. Les chacals locaux s’attaquent surtout aux poules et parfois aux chèvres et aux brebis, laissées sans surveillance, et presque jamais aux humains.
Mais ces chacals étrangers à la région, poussés par la faim, le froid et la maladie, sont descendus des montagnes, ont pénétré dans les villages et se sont attaqués aux habitants. «Un grand hommage est à rendre aux braves et courageux chasseurs qui se sont, à titre tout à fait gracieux, attelés à chasser les ‘’chacals-loups’’ qui sèment la terreur dans les villages de Chemini.
Leur tâche n’est pas du tout une partie de plaisir. Elle très dangereuse. Les bêtes qu’ils poursuivent sont très rapides et dotés d’un grand flair, elles sont agressives et enragées par-dessus tout. Les chasseurs doivent utiliser la technique de la chasse à l’affût, c’est-à-dire, attendre l’arrivée des animaux patiemment sur arbre, en ne faisant aucun bruit, pour leur tirer dessus à balles de plomb ou aux chevrotines. Ce qui n’est pas du tout une mince affaire, surtout quand il fait nuit et froid», explique un chasseur qui participe régulièrement aux battues aux sangliers.
B Mouhoub.