L’illusion touristique au Parc national du Djurdjura

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Par S Ait Hamouda

L’illusion touristique est parfaite chez nous, car, qu’il y ait ou pas des touristes, on se fait toujours des idées sur leur présence. Cela ne veut pas dire qu’on est redevenu un pays qu’on vient visiter, dont on admire les paysages, le panorama, les montagnes, les vestiges des anciens, mais cela écrit, il est important de tracer une ligne à ne pas dépasser à ces hôtes de l’Algérie, leur dire les limites qu’ils ne devront pas dépasser. Le tourisme de masse a certainement des obligations, comme celle de ne pas porter atteinte à la nature et mettre en péril les richesses naturelles et historiques du pays visité.

Dans les randonnées pédestres et lorsqu’on n’est pas spécialiste, on ne fait pas attention aux espaces et aux espèces protégés, aussi bien pour la faune que pour la flore. On braconne à tout, plantes et animaux, et ceci expliquant cela, on met en danger des espèces en voie de disparition. L’outrage fait au parc national du Djurdjura est incommensurable. Et on continue à le saborder sans ménagement. L’on croit que plus il y a de monde, mieux c’est, mais l’on doit contingenter les touristes en groupes légers, les encadrer, comme cela se passe dans les pays les mieux lotis en matière touristique. Si on n’arrive pas à mettre en place des ersatz de lieux-vestiges qui attisent la curiosité, en surveillant de près, on se réveillera un jour et le trésor se sera volatilisé.

Assouel, un plateau du Djurdjura, est envahi de randonneurs qui s’en tapent des richesses que renferme ce piedmont. Le Mont Ferratus (Montagne de fer), le lac Agoulmime, le plus haut perché d’Afrique, le lac noir, la grotte du macchabée et plusieurs autres grottes et lieux de visites, tous sont victimes de malveillances ou incivisme, de visiteurs d’un jour qui n’en connaissent ni le sens, ni la portée, ni la valeur. Le tourisme c’est bien, mais il faut préserver nos trésors.

S. A. H.

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