L’usine de l’ENAD bloquée depuis trois semaines

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Les travailleurs de l’usine de détergents de l’entreprise nationale ENAD ont poursuivi hier leur mouvement de grève pour la troisième semaine consécutive. L’action de fermeture du complexe ainsi que du siège de l’administration a été aussi maintenue par les grévistes. La production au niveau de cette unité est à l’arrêt depuis le 20 octobre dernier. Pour rappel, les travailleurs grévistes réclament le versement des salaires de ces trois derniers mois ainsi que l’amélioration de leurs conditions de travail, en plus de la titularisation de l’ensemble des travailleurs contractuels.

Les grévistes ont également réclamé le déplacement au niveau de ce site de production du premier responsable de ce groupe économique public : «Nous ne réclamons que nos droits les plus légitimes, qui sont le versement des salaires de ces trois derniers et la fin de ces retards récurrents, en plus de l’amélioration de nos conditions de travail et l’augmentation des salaires, et enfin la titularisation de tous les travailleurs et fonctionnaires recrutés avec des contrats renouvelables», nous a expliqué un représentant des travailleurs. D’après notre interlocuteur, la bonne santé financière de l’entreprise ne cadre pas avec le retard dans le paiement des salaires des travailleurs : «L’usine fonctionne à merveille et nos produits sont bien écoulés sur le marché, c’est pour cela que nous n’arrivons pas à comprendre les raisons de ces retards, ou encore les raisons de la dégradation de nos conditions de travail et le manque de moyens dont nous souffrons depuis des années».

Hier dimanche, les travailleurs grévistes campaient toujours sur leurs positions et réclamaient le déplacement du P/DG du groupe public ENAD/SHYMECA pour tenir une réunion avec leurs représentants. Pour sa part la direction locale de cette usine a expliqué ce retard aux travailleurs, par une baisse des recettes financières, ainsi que le non-recouvrement des créances de l’entreprise auprès de nombreux clients et notamment auprès de plusieurs grandes administrations publiques. En attendant une solution à cette crise, les travailleurs semblent déterminés à poursuivre leur action de blocage.

Oussama Khitouche

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