Mihoubi le premier à déposer son dossier

Partager

Azzedine Mihoubi, candidat RND pour l’élection présidentielle prévue le 12 décembre prochain, a ouvert hier le bal du dépôt des dossiers de candidature. Le successeur d’Ahmed Ouyahia à la tête du RND est donc le premier candidat à se rendre, dans la matinée d’hier, aux locaux de l’Autorité d’organisation des élections pour y déposer son dossier. A l’approche du dernier délai de dépôt des dossiers, à savoir samedi prochain, six candidats à la candidature sur les 145 qui ont retiré les formulaires ont pris rendez-vous auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections.

L’identité des candidats demeure inconnue puisque Mohamed Charfi, président de l’ANIE, a refusé d’en dévoiler les noms. Cependant, d’après plusieurs sources concordantes, en plus de Mihoubi, les Ali Ben Flis, Ben Grina, Tebboune ont également réussi boucler la première étape, qui est le recueil des 50 000 signatures, comme le dispose la nouvelle loi relative au régime électoral, en attendant la confirmation par le dépôt officiel. Mihoubi, qui a été reçu par Charfi, a déclaré lors d’un point de presse que «l’élection ne concerne pas qu’un parti politique ou un individu». Selon lui, «c’est une question d’avenir du pays et du peuple».

À propos de son dossier, il affirme «que l’opération précédent le dépôt du dossier n’était pas facile, puisqu’il a fallu beaucoup d’efforts pour le RND pour convaincre la population de participer en force». Cette élection, pour l’ex-ministre de la Culture sous Bouteflika, est «une question cruciale qui consacrera la légitimité populaire à travers le choix d’un Président dans une totale transparence». Par ailleurs, la précampagne médiatique en prévision de cette échéance a dors et déjà commencé pour les candidats à la candidature, du moins pour certains d’entre eux qui multiplient les apparitions médiatiques, les déclarations, parfois incendiaires, et les polémiques, en attendant l’épreuve du face-à-face avec la population.

Pour cela, les candidats à la candidature doivent attendre la validation de leurs dossiers, ce qui est du ressort de l’ANIE. Selon les dispositions de la loi électorale, les dossiers de candidature doivent être traités dans les sept jours suivant le dépôt. A ce propos, «les délais légaux pour les dépôts ne peuvent pas être prolongés ou réduits», indiquait dimanche dernier Charfi. Le chef de l’État a assuré, pour sa part, prendre toutes les dispositions pour que cette échéance se déroule dans les meilleures circonstances et des mesures contre toute atteinte et entrave à cette démarche, d’où qu’elles viennent. Pour rappel, l’opposition rejette cette élection, tout comme les manifestants qui continuent à entretenir la mobilisation pour le départ de tous les symboles du système.

D. M.

Partager