Mobilisation accrue !

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Coïncidant avec le 65ème anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale, le 1er novembre 54, la 37e manifestation contre le système a drainé, hier, dans les rues du chef-lieu de Béjaïa, une foule impressionnante de manifestants. Des milliers de citoyens de tous âges et des deux sexes, venus des quatre coins de la wilaya, ont défilé pacifiquement dans les principales artères de la capitale des Hammadites, réclamant encore une fois le départ du système, la libération des détenus politiques et d’opinion, et exprimant leur rejet de l’élection présidentielle du 12 décembre prochain. Les manifestants ont commencé à affluer vers l’esplanade de la maison de la culture Taos Amrouche, point de ralliement des marcheurs depuis le 22 février dernier, dès les premières heures de la matinée.

La marche s’est ébranlée peu après 13h30 aux cris stridents de «Ulac l’vot ulac». Imprégnés de l’esprit et des idéaux de la révolution du 1er novembre 1954, les Bédjaouis se disent déterminés à aller jusqu’au bout de leur révolution pacifique. «Nous sommes arrivés à une phase décisive. Ce pouvoir est en fin de vie et le peuple ne reviendra pas en arrière», clamait un manifestant. Une affirmation que semblaient partager les milliers de citoyens qui ont défilé, hier, dans les rues de la capitale des Hammadites.

Tout en agitant l’emblème national et le drapeau berbère, les manifestants ont scandé leurs slogans habituels hostiles aux tenants du pouvoir et défavorables à la tenue de l’élection présidentielle projetée pour le 12 décembre : «Dawla Madania Machi 3askaria» (État civil et non militaire), «Système dégage», «Bye bye Gaïd Salah, cette année il n’y aura pas de vote» ou encore «Libérez les détenus !». Comme les vendredis précédents, la manifestation d’hier s’est déroulée dans le calme et aucun incident fâcheux n’a été enregistré.

Dans la région de la Soummam, une marche similaire a eu lieu durant la même journée à Akbou, où la mobilisation des citoyens contre le système demeure intacte. Une imposante marche, ayant drainé des milliers de citoyens, a eu lieu hier au centre-ville d’Akbou. Les manifestants ont réaffirmé leur «rejet de l’élection» que compte organiser la pouvoir en place et ont exigé la libération des détenus politiques et d’opinion.

Boualem S.

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