Tizi-ouzou : «Non au dialogue avec la bande !»

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Le 23e vendredi de marche n’a pas dérogé à la règle. La mobilisation et la détermination citoyenne pour faire partir le pouvoir en place et le système dans sa globalité sont toujours maintenues.

En effet, des milliers de citoyens ont encore battu le pavé hier à Tizi-Ouzou. La marche s’est ébranlée du portail de l’université Mouloud Mammeri (Hsanaoua) jusqu’à la place dite La bougie, en passant par les axes principaux de la ville des Genêts.

Tout au long de leur parcours, les manifestants ont scandé des slogans hostiles au pouvoir en place, exigeant son départ immédiat et sans conditions pour une Algérie libre et démocratique.

En effet, dès le début de la marche, les manifestants criaient à gorges déployées : «Nous avons dit que vous allez partir et vous allez partir», «Nous voulons une République pas une monarchie», «1, 2, 3, viva l’Algérie démocratique», «Le peuple vous a ordonné de dégager», «Enfin fini la coupe d’Afrique, nous revenons aux choses sérieuses», «Le peuple est un héro et le pouvoir zéro».

S’agissant du dialogue auquel a appelé Bensalah, Président de l’État, la réponse des manifestants était plus claire puisque plusieurs banderoles ont été déployées et sur lesquelles on pouvait lire, entre autres : «Non au dialogue avec les dinosaures et les terroristes», «Pas de dialogue avec le système de la 3issaba et ses lièvres», «Pas de dialogue avec les imposteurs», «Non au dialogue avec les généraux», «Non à la compromission, non au dialogue avec la 3issaba», «Non au dialogue avec le système officiel et avec ses auxiliaires officieux».

Concernant les détenus politiques et d’opinion, les marcheurs n’ont pas raté l’occasion de demander la libération de Bouragga, de l’ensemble des détenus politique qui ont brandi l’emblème amazigh. Sur des pancartes et des banderoles, on pouvait lire : «Libérez Lakhadar Bouragga», «Libérez les détenus d’opinion» et surtout un message adressé aux juges : «Les juges ennemis de dieu, jugez la issaba et non des innocents réclamant la liberté et la démocratie».

À signaler que même le général du corps d’armée et vice-ministre de la Défense n’a pas été épargné, puisque des banderoles et des chants qui lui sont hostiles ont été mis en évidence : «Oui pour un État civil, non à l’État militaire», «Ya men aach, Gaïd Salah fel Harrach», «Les Algériens khawa khawa, El Gaïd maa el khawana».

D’autres manifestants ont dénoncé les crimes d’État depuis la période de la guerre d’Algérie, «de Abane à Fekhar, combien de crimes orchestrés ?», tout en soutenant à travers d’autres slogans : «Détermination et patience, le combat aboutira et la liberté triomphera».

D’autres manifestants sont allés jusqu’à faire recours aux instances mondiales comme la TPI. «Nous devons déposer plainte au TPI contre la 3issaba». À rappeler que le 23e vendredi de marche s’est déroulé dans le calme absolue et aucun incident n’a été signalé.

La légendaire hospitalité des habitants de la ville des Genêts a encore une fois brillé puisque de l’eau et des tuyaux d’eau ont été mis à la disposition des marcheurs pour étancher leur soif et se rafraîchir.

Hocine T.

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