Pour le changement de système et la libération des détenus d’opinion

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Dans la wilaya de Tizi-Ouzou, trois villes ont connu des marches populaires. D’abord au chef-lieu de wilaya, ce sont les étudiants qui ont tenu à marquer leur 32e mardi de contestation contre le régime en place. À Larbaâ Nath Irathen et à Aïn El Hammam, des élus et étudiants ce sont mêlés à la marche citoyenne. Ainsi, les étudiants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou étaient au rendez-vous, hier, avec leur marche hebdomadaire de chaque mardi en battant le pavé dans la ville de Tizi Ouzou pour exiger un changement de système et la libération des détenus d’opinion. Comme chaque mardi depuis la fin du mois de février dernier, les étudiants de Tizi Ouzou se sont donné rendez-vous hier encore devant le portail du campus universitaire de Hasnaoua.

Le drapeau national se mêlait à celui de l’identité amazighe. Des centaines d’emblèmes étaient, en effet, déployés à cette occasion pour réaffirmer à la fois l’attachement des étudiants à l’Algérie mais aussi à leur identité, culture, histoire et langue amazighes, reconnues désormais dans la Constitution depuis que tamazight a bénéficié du statut de langue nationale et officielle en 2016. Plusieurs pancartes et autres banderoles ont été, en outre, mises en avant lors de la marche d’hier qui a vu les étudiants traverser le boulevard Lamali Ahmed, le boulevard Abane Ramdane et la rue Larbi Ben M’hidi.

Ceci, avant d’atterrir au carrefour Matoub Lounès à la sortie ouest du chef-lieu de wilaya. Une période de transition avant d’arriver aux élections présidentielles a été, en outre, la revendication brandie hier par la majorité des marcheurs qui ont, ainsi, exprimé leurs appréhensions face à ce qu’ils qualifient d’impossibilité de tenir ce vote avec la présence des symboles de l’ancien régime ayant dirigé le pays de 1999 à 2019. C’est donc le report de l’élection présidentielle, annoncée pour le 12 décembre 2019, qui a été exigé par la manifestation de la communauté estudiantine hier dans la capitale du Djurdjura. Les noms de Lakhdar Bouregaa et Samira Messouci, entre autres, ont également retenti et les manifestants qui considèrent qu’ils sont des détenus d’opinion ont revendiqué leur libération dans les meilleurs délais.

Deux autres villes de la wilaya de Tizi Ouzou ont abrité des marches hier à la même heure. À Larbâa Nath Irathen, le chef-lieu de daïra a vécu au rythme des manifestations de rue. Des centaines de manifestants ont marché pour exiger un changement radical de la classe dirigeante en Algérie. Il en a été de même dans la ville de Aïn El Hammam, où la rue a scandé les mêmes slogans que ceux mis en avant aussi bien dans la ville de Tizi Ouzou qu’à Larbâa Nath Irathen.

Aomar M.

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