«Pour une transition sans les figures du système»

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Le 17e vendredi de mobilisation populaire, enclenchée le 22 février dernier pour réclamer le départ du système et l’instauration d’un État de droit, a coïncidé avec le 18e anniversaire de la marche historique du 14 juin 2001, qui a vu plus d’un million de citoyens kabyles déferler sur Alger pour dénoncer la répression sanglante qui s’est abattue sur la Kabylie et réclamer la satisfaction des revendications citoyennes contenues dans la plate-forme d’El-Kseur.

Hier, les milliers de citoyens qui ont marché dans les rues de la ville de Béjaïa ont rendu un vibrant hommage aux victimes du Printemps noir et, particulièrement, à ceux qui ont été assassinés lors de cette marche du 14 juin 2001, violemment réprimée. Drapés des deux emblèmes algérien et berbère, les milliers de manifestants qui ont battu le pavé, hier, à Béjaïa, scandaient à tue-tête le slogan cher au printemps noir : «Ulac Smah Ulah».

Sur les banderoles brandies par les manifestants, l’on pouvait entre autres lire : «14 juin 2001, 14 juin 2019, même combat». Malgré l’arrestation et la mise sous mandat de dépôt, la veille de ce 17e vendredi de manifestation, de l’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia et d’Abdelmalek Sellal, deux grands symboles et figures du système sous l’ère de Bouteflika, la mobilisation est restée intacte, hier, dans la wilaya de Béjaïa.

Comme chaque vendredi depuis le 22 février, la marche s’est ébranlée de la maison de la culture Taos Amrouche en direction de l’ancienne ville de Béjaïa. Une minute de silence a été observée à la mémoire des 128 martyrs du printemps noir.

La marche d’hier était rythmée par des chansons kabyles engagées, comme celle d’Ideflawen «Gtiyi avrid», reprise en chœur par l’ensemble des manifestants. Ceux-ci ont réaffirmé, hier encore, leur rejet de la feuille de route tracée par les tenants du pouvoir. Ils ont également réitéré leur appel à une transition démocratique sans Bensalah et Bedoui.

B. S.

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