Remous au RND !

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L’élue du Rassemblement national démocratique (RND) à l’APW de Tizi Ouzou Nadjia Hammoutène a choisi la tenue de la session extraordinaire de l’APW pour distribuer une déclaration à la presse dans laquelle, elle contestait le président de son groupe Idir Ykene. Le reste du groupe a illico presto répondu par une autre déclaration. Ainsi, dans sa déclaration, Melle Hammoutène a écrit : «J’annonce à l’endroit de l’Assemblée que je ne reconnais plus M. Idir Ykene comme chef de groupe des élus du RND.»

Plus loin, l’élue a condamné «le silence absolu de la première institution de la wilaya de Tizi Ouzou, observé lors de la violation flagrante des engagements signés par l’ensemble des membres du groupe RND, lesquels ont porté sur l’alternance à la présidence de deux commissions lui revenant. Il s’agit, plus exactement, de la commission des TIC et celle de l’aménagement du territoire», a-t-elle mentionné. Le reste du groupe, composé de 5 élus (Idir Ykene, Saïd Boughedda, Rosa Habichi, Mohamed Mesbahi et Djaffar Saraoui), a immédiatement riposté par une autre déclaration qu’il a signée.

«Suite à une déclaration vide de substance et de sens, incarnant l’esprit d’irresponsabilité et d’immaturité de son signataire et de son instigateur, visant à essayer de porter atteinte à la cohésion et la stabilité de l’APW, l’élue s’est présentée à l’hémicycle rien que pour tenter de semer la zizanie et perturber les travaux de la session…» Plus loin dans la déclaration, les auteurs ont écrit : «Sachant que cette élue est constamment absente aux travaux, aux réunions et aux sorties de travail ainsi que ses absences répétitives aux sessions, pourquoi la signataire et son instigateur ont-ils choisi le jour de la session dédiée au développement local pour faire parler d’eux ?

Cette élue n’a jamais pris la parole pour soulever la moindre proposition ou la moindre doléance d’un seul citoyen. Elle s’est présentée pour distribuer cette insignifiante déclaration et repartir bredouille, car cette vaine tentative n’a suscité aucun intérêt.» Pour terminer, les signataires dudit document ont déclaré qu’«ils se démarquent des agissements malveillants et à des fins inavouées de cette élue et de son instigateur». De l’identité de l’instigateur, les signataires n’en souffleront aucun mot. La direction de wilaya du parti, d’habitude prompte à réagir, n’a, cette fois, soufflé aucun mot, elle aussi, sur le sujet.

Or il s’agit bien d’un écart de conduite partisane, qu’une élue s’en prenne à son chef de groupe dans une institution de la république. Un écart qui au mieux pourrait relever d’un cas isolé, et à ce moment là, la direction régionale se doit d’intervenir pour remettre de l’ordre, et au pire, son silence suggérerait une grogne profonde au sein du parti qui visiblement commence à peine à s’affirmer sur la place publique.

H. T.

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