Vivement la prochaine, la 17e à Yakouren !

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Après une bonne semaine remplie d’intense activités et d’échanges, avant-hier vendredi soir, le rideau est tombé sur la seizième édition du Festival Raconte-Arts, dans une ambiance très conviviale et de fête.

Une belle fête à la belle étoile. La cérémonie de clôture a été organisée à la place de Tajmaât en présence de Lounis Aït Menguellet, un habitué de cet événement, qui ne s’est néanmoins pas produit sur scène. Comme les dernières, l’édition de cette année a tenu toutes ses promesses, au vu, entre autres, du nombre élevé et des participants et des festivaliers.

Le village Sahel a connu, pendant la semaine qui vient de s’écouler, un afflux de dizaines de milliers de personnes de toutes les contrées du pays. Ce qui renseigne sur la dimension et la notoriété prises par ce festival mais aussi sur l’intérêt des gens pour la chose culturelle et artistique.

Denis Martinez, artiste-peintre et un des commissaires de ce festival, soulignera: «Le mérite revient aux gens de Sahel. Ce village est très organisé. Il est un modèle d’ouverture, de laïcité, d’hygiène et de propreté. Au sein de son comité, siègent l’Association des femmes, l’association écologique, des jeunes et différents clans et quartiers du village. Ceci nous a facilité la tâche. On leur a seulement demandé d’être souples et moins rigoureux, car le reste de l’année, à Sahel, on ne badine pas avec certains aspects. Si tous les villages étaient aussi bien organisés, l’impact sur le citoyen et le pays serait visible et bénéfique».

Interrogé sur l’esprit Raconte-Arts, le même interlocuteur dira: «Raconte-Arts permet non seulement aux artistes, qui sont cette année plus de 500 à y participer, de se rencontrer mais aussi de découvrir et être en contact direct avec le public. Je pense que c’est très important. Dans d’autres festivals, l’artiste, qu’il soit peintre, plasticien, musicien ou autre, expose ou joue sa partition et s’en va. Ici, il vit et communique avec le public et les villageois. Il y a cette dimension humaine qui très intéressante.

Ajouté à cela des gens qui viennent de Laghouat, Oran, Ghardaïa et autres régions du pays lesquels découvrent la contrée kabyle avec sa culture, ses traditions, son architecture… On arrive à se connaître les uns les autres, entres Algériens». De grands noms de la chanson kabyle se sont succédé sur la scène principale du village, à commencer par l’enfant de Bouzeguène Cheikh Sidi Bémol (originaire du village Aït Fraïche), qui se produit là pour la première chez lui. Il a ouvert son spectacle avec Les chants marins kabyles qu’il a composés avec l’autre enfant de la région Ameziane Kezzar.

Jeudi dernier, c’est Akli D. et Oulahlou qui ont enflammé le public, en reprenant des titres de leurs répertoires respectifs. Le public a eu aussi droit aux chants chaouis, kanaks et aitres caribéens. Une véritable escapade musicale ! En contrepartie des efforts fournis par les jeunes, femmes et même enfants de Sahel, des artistes ont orné les murs du village avec des fresques et autres œuvres artistiques. Les festivaliers rencontrés sur les lieux déclarent unanimement une chose : «Vivement la prochaine édition, à Yakouren».

M. I. B.

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