Grève des fonctionnaires de la mairie

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Hier mardi, et à l’appel de la section syndicale du SNAPAP, des dizaines de travailleurs de la commune d’Aïn-Hdjar, à l’ouest de Bouira, ont observé une grève suivie d’un sit-in devant la mairie. À travers cette action de rue, les fonctionnaires dénoncent ce qu’ils ont qualifié de «pressions exercées par le maire d’Aïn-Hdjar contre les syndicalistes affiliés au SNAPAP».

Ils ont aussi dénoncé la «remise en cause du droit syndical et des droits sociaux des travailleurs», notamment «à travers le refus du maire d’installer la commission communale des œuvres sociales». Toujours selon les mêmes fonctionnaires, «le problème de la commission des œuvres sociales date du mois d’avril dernier, quand le maire a refusé de valider les résultats d’une assemblée générale élective des travailleurs».

Une assemblée qui a été tenue au niveau de l’APC, en présence du maire et son secrétaire général, du président de l’APW et d’un député de la wilaya. «Nous ne comprenons pas pourquoi le maire bloque cette commission ? C’est une véritable énigme pour nous, surtout qu’il (P/APC) était présent lors de cette assemblée, qu’il a lui-même autorisée. Il a également signé un premier procès-verbal, avant de bloquer la procédure légale d’installation.

Aussi, en plus de l’atteinte à notre droit d’organisation, ce responsable nous prive de nos droits sociaux pour lesquels nous cotisons d’importantes sommes de nos salaires, chaque année», a expliqué, hier, le chef de la section syndicale d’Aïn-Hdjar, précisant que la commission en question n’a pas été réactivée depuis plusieurs années «pour des raisons inconnues».

En outre, les protestataires affirment avoir adressé plusieurs requêtes au chef de la daïra d’Aïn-Bessem et au wali de Bouira, pour l’ouverture d’une enquête à ce sujet, mais sans grand résultat : «Nous ne savons plus à quel saint nous vouer. En plus d’être victimes de cette injustice, nos représentants légitimes et les syndicalistes sont régulièrement victimes de pressions exercées par le maire, en raison de leurs activités syndicales légales», ajoute un autre travailleur.

A noter, enfin, que les grévistes se sont brièvement entretenus avec le maire, qui leur a signifié que «la gestion du dossier des œuvres sociales relève des prérogatives du secrétaire général de la commune et non de celles du maire». Une réponse qui n’a visiblement pas plu aux fonctionnaires qui ont appelé l’édile communal à se «ressaisir rapidement» et à «débloquer ce dossier important».

O. K.

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