Grogne dans le secteur de l’éducation

Partager

Dans une déclaration rendue publique, hier, le syndicat du secteur de l’éducation à Bouira, le CNAPESTE, a réitéré sa revendication pour le départ du directeur de l’éducation de la wilaya, M. Bouziane.

Dans cette déclaration, signée par le coordinateur de wilaya du syndicat, dont une copie nous a été remise, le CNAPESTE accuse ouvertement le directeur de l’Éducation d’avoir «failli à ses engagements et aux accords signés entre les deux parties à la fin de l’année scolaire».

Le syndicat autonome dénonce ainsi «le gel des salaires et des primes du mois de juillet pour plusieurs enseignants et la non-application des termes des accords conclus au mois de juin dernier». Le CNAPESTE, qui a salué l’engagement des enseignants de la wilaya, notamment à travers les actions du boycott administratif et le mouvement de grève décidé par lui, a assuré que la revendication pour le départ du premier responsable du secteur est maintenue par le conseil de wilaya et qu’un mouvement de protestation sera mené dès la rentrée à travers l’ensemble des établissements scolaires de Bouira : «Le CNAPESTE respectera les termes de l’accord signé avec les responsables de la direction de l’Éducation, au mois de juin dernier. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour le directeur de l’Éducation, qui n’a pas respecté les termes de cet accord. Pire encore, le même responsable poursuit sa politique de négligence du partenariat social et continue à piétiner les lois et les textes organiques du secteur, notamment en poursuivant sa politique de gestion en solitaire. Nous dénonçons à cette occasion, le silence des autorités de la wilaya face à ces nombreux dépassements qui vont mener, de nouveau, à une situation de blocage, dès la prochaine rentrée scolaire. Nous appelons ainsi l’ensemble des enseignants de la wilaya à rester mobilisés et à s’impliquer massivement dans le prochain mouvement de protestation pour exiger le départ du directeur de l’Éducation», lit-on dans la missive du CNAPESTE.

Pour rappel, le syndicat et la direction de l’Éducation se sont livrés à un véritable bras de fer, au lendemain de la mutation de 4 enseignantes de l’école primaire «Choudani Ahmed» de Rass-Bouira. Une mutation jugée «abusive» par le CNAPESTE, qui s’est engagé dans un mouvement de protestation et dans une action de boycott administratif, lesquels ont duré plus de quatre mois. Ils avaient réclamé la réintégration de ces enseignantes dans leurs postes de travail. Des centaines d’enseignants ont refusé de remettre les notes des 2e et 3e trimestres également.

A noter que le directeur de l’Éducation, M. Mourad Bouziane, avait assuré dans une déclaration récente que le gel des paies et des primes de plus de 500 enseignants de la wilaya est réglementaire, en application des textes organiques du secteur. M. Bouziane a ajouté que la non-remise des notes durant les 2e et 3e trimestres avait provoqué une situation d’instabilité dans plusieurs établissements scolaires de la wilaya, particulièrement dans les lycées des daïras de M’Chedallah et Bechloul, où des conflits ont failli éclater entre les enseignants et les parents d’élèves. «Personne n’a le droit de prendre en otage le cursus scolaire de milliers d’élèves. Dès le premier jour de cette action, nous avons recensé le nombre des enseignants impliqués et nous avons agi, comme la réglementation l’a prévu», a assuré le même responsable.

Oussama Khitouche.

Partager