Imnar célèbre la Journée des langues maternelles

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L’association «Imnar» d’Aït Aïssa Mimoun fêtera, après-demain à l’école primaire des frères Hachemi du village Ighil Bouchène, la Journée internationale des langues maternelles avec un programme riche et varié. Selon les organisateurs, cette célébration entre dans le cadre des activités de leur collectif qui initie plusieurs manifestations culturelles. «Cette journée revêt un caractère spécial.

Nos enfants commencent peu à peu à jouir pleinement de leur langue maternelle longtemps chassée des écoles», diront nos interlocuteurs. L’ouverture des activités aura lieu dans la matinée de vendredi, à 9h, avec une grande exposition, retraçant l’historique de l’instauration de cette Journée célébrant les langues maternelles. Le public pourra consulter des coupures de journaux, des livres te des photos et suivre des conférences animées par plusieurs invités.

Celles-ci aborderont notamment le cheminement de la revendication amazighe qui a abouti à l’introduction de la langue berbère à l’école puis à son officialisation. Les organisateurs annoncent également un concours d’écriture en Tamazight. Les élèves de divers paliers de l’éducation nationale y prendront part dans la matinée de vendredi. Le vainqueur sera annoncé à la fin de la manifestation. Les conférences seront présentées par des spécialistes de la question amazighe, à l’instar de Hamid Bilek, archéologue et ancien cadre au Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) qui abordera le thème de «La langue maternelle et l’estime de soi».

Hacène Halouane, enseignant à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, se penchera, lui, sur «La langue maternelle et son rôle dans la socialisation» avant de céder la parole à Yacine Adaoun, psychologue, qui abordera «Le rôle de la langue maternelle dans la psychologie de l’enfant». Dans l’après-midi, place à la fête et à la récréation avec des activités artistiques.

Des chants de chorales locales, des pièces théâtrales et des déclamations poétiques ne pourront que ravir le public, attendu nombreux. A noter que l’UNESCO, qui a instauré cette Journée, indique qu’en Algérie, ce sont treize variantes de la langue amazighe qui sont en danger de disparition.

Akli N.

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