Solidarité scolaire

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Par M. O. Benmokhtar

Après le Ramadhan et l’Aïd, deux occasions qui ont fait saigner les ménages, voilà qu’arrive un autre événement dont les dépenses ne sont pas des moindres. Il s’agit de la rentrée scolaire. Pour y faire face, les parents sont appelés à se serrer davantage la ceinture, sachant que le manuel scolaire est tout aussi cher que les fruits et légumes. Cette rentrée risque de coûter une petite fortune pour un père de famille qui a plusieurs enfants scolarisés. Le comble, c’est qu’ils sont bien rares, ces chefs de familles qui ont pu mettre de côté « cette petite fortune », après tout ce que le portefeuilles a dû subir durant ces quelques derniers mois. Le pouvoir d’achat a reçu, en effet, de rudes coups successifs, à cause notamment de la flambée des prix qui ne veulent pas descendre. Ce week-end encore, ils restent haut perchés au niveau du marché. Les haricots verts et les courgettes étaient cédés hier à 190 DA le kilo. La tomate l’était à 50 et la salade à 140…c’est dire que les ménages sont mis véritablement à rude épreuve. Elle serait louable, cette initiative que prend depuis quelques année le ministère de tutelle d’octroyer des aides aux nécessiteux, si celle-ci était suffisante ? Mais elle ne l’est certainement pas. Plusieurs maires ont élevé la voix pour dire que les quotas qui sont accordés à leurs communes étaient insignifiants. L’aide se révèle inefficace devant la flambée qui touche le manuel scolaire. A dire vrai, les chefs de familles ont besoin de plus qu’une opération de solidarité qui s’ajoute à celle du Ramadhan. Une solution durable s’impose. Une solution qui mettra un terme au fait qu’ils soient réduits, à chaque occasion, à des nécessiteux, et qui leur permettra d’accueillir tout événement avec leurs propres moyens, sans avoir recours à une quelconque « aumône ». Pour ce faire, on doit leur offrir ou un travail, pour ceux qui n’en ont pas, ou un salaire adéquat pour les autres. Il est également temps de mieux gérer le marché et mettre fin à la flambée des prix qui n’épargne aucun produit.

M.O.B

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