Djurdjura revêt son manteau blanc

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La montagne du Djurdjura a commencéà revêtir son manteau blanc depuis quelques jours.

La neige a, cette année, tardé à recouvrir les cimes et les flancs du Djurdjura, ce qui montre que la nature est bien perturbée. L’hiver et le froid sont repoussés au mois de décembre alors qu’il y a quelques années, les pluies et le froid étaient là à partir du début novembre. Le réchauffement climatique est désormais une réalité. Le majestueux Djurdjura a retrouvé toute sa beauté et sa splendeur avec ce manteau blanc qui met parfaitement en évidence la beauté de toute la Kabylie. Toutefois, les habitants appréhendent un hiver rigoureux, comme s’était le cas en 2005 ou en février dernier où des dizaines de villages étaient coupés du reste du monde. La population locale redoute, en effet, les abondantes chutes de neige et le froid glacial, eux qui pour la plupart ne disposent pas de grands moyens pour traverser l’hiver avec sérénité. Plusieurs villages ne sont toujours pas raccordés au réseau du gaz. A Maâtkas, Souk El Tenine, Ait Imghour, Ait Abdelmoumène et Agouni Gueghrane, pour ne citer que ces localités, le réseau est toujours en voie de réalisation. Sa mise en service est certes attendue avant la fin de l’année, mais qui sait ? Car certaines oppositions, notamment à Souk El Tenine, peuvent empêcher la Sonelgaz de procéder à la mise en gaz. De toutes les manières, les citoyens font ce qu’ils peuvent pour ne pas être pris de cours le moment venu. A Maâtkas, un chef de famille dira : « L’hiver peut, cette années, être encore plus rude, car l’été a été très chaud, il faut s’attendre à un hiver glacial. Les anciens se sont préparés dès l’automne en engrangeant tout ce qui peut être utile, le bois, le fourrage et les denrées alimentaires. Maintenant que l’on achète tout de chez l’épicier du coin, on risque fort de se retrouver dépourvu le moment venu ». Rappelons que la population locale craint surtout la rareté des bonbonnes de gaz butane, les coupures du réseau électrique et les pénuries des produits alimentaires. Il est aussi à craindre des inondations, car les APC ne sont pas vraiment préparés à faire face aux importantes chutes de pluie et de neige. Sachant que les anciens élus ne peuvent plus intervenir et que les nouveaux ne sont pas encore installés et qu’ils mettront sûrement du temps pour établir l’organisation nécessaire et mettre d’éventuels plans en vue, au moins, de minimiser les dégâts. C’est dire que chez le citoyen les craintes sont de mise. 

 H. T.

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