Candidats virtuels pour élections réelles

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l La figuration politique de certaines structures pour les joutes électorales du 24 novembre prochain, laisse à penser que le domaine de la politique est en phase à un déclin qui ne dit pas son nom. En effet, comment expliquer la présence de partis, qui n’ont absolument aucun ancrage dans les régions berbérophones et dont les candidats en lice pour l’accession à la magistrature communale, avouent d’eux-mêmes ne pas connaître les spécificités des communes convoitées par leur formation. Le cas le plus flagrant est sans nul doute celui du MSP qui s’est invité dans l’ensemble des municipalités appelées à renouveler leurs assemblées. On imagine assez mal, des élus sans aucune connaissance de la sociologie kabyle et qui prétendent vouloir s’intégrer dans une société qui leur est inconnue. Les populations kabyles étant ce qu’elles sont, la difficulté pour “avarrani” est d’autant plus accrue puisqu’il ne pourra s’imprégner des coutumes et des particularités qui font que la Kabylie demeure une chasse gardée, hostile à tout étranger qui s’incruste dans ses affaires courantes. La structure de Bouguerra Soltani qui a exhorté ses militants à postuler dans des localités, jusque-là hostiles à toute mouvance islamiste, ne se fait pourtant guère d’illusions sur le résultat de cette échéance. Néanmoins, avec l’alliance et les arrangements de dernières minutes, orchestrés derrière les coulisses, les citoyens appelés à se prononcer pour élire leurs édiles peuvent se retourner contre les partis qui ont, par le passé, prouvé leur incapacité à gérer convenablement les communes. Il n’est pas à exclure que quelques sièges soient grappillés, ici et là, par le MSP, et ce ne serait là, que le fruit de la récolte d’une mauvaise gestion tant décriée par les populations marginalisées par leurs pairs. Les futures assemblées seront sans nul doute plutôt antinomiques si les candidats de l’ex-Hamas réussissent à décrocher quelques sièges. Mais en l’absence de programme réel pour des régions qui ont, il faut le reconnaître des spécificités caractéristiques, le MSP n’a d’autre choix que de présenter des candidats virtuels face à d’autres listes qui proposent des outsiders potentiels.

Hafidh B

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