Le barrage de la localité à sec

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Réalisée au début des années 1980 par les russes, et inaugurée par l’ex président, feu Chadli Benjedid, en 1984, cette retenue collinaire, appelée «barrage», connaît, ces derniers mois, les plus pires moments de son existence.

En effet, avec l’utilisation de ses eaux, durant tout l’été par les maraichers pour arroser leurs champs, et la sécheresse qui sévit jusqu’à maintenant, il ne reste plus beaucoup d’eau dans ledit barrage. «C’est la première fois que le barrage connaisse une telle situation désastreuse, en cette période de l’année, car auparavant, on interdisait les arrosages d’été (des champs de pastèques et autres légumes), lorsque le plus bas niveau était atteint, mais maintenant, avec le manque d’eau, le

barrage est à sec, et il est à craindre des conséquences sur sa structure, malgré le froid des nuits», nous confient les riverains. Par ailleurs, il est clair qu’avec l’assèchement de cette retenue collinaire, son volume initial d’emmagasinement de l’eau est devenu très réduit par les sédiments de boue qui se sont entassés depuis sa réalisation. «Un ouvrage comme ça ne peut durer éternellement, car il ne fait l’objet d’aucun entretien», nous confie un riverain, alors qu’un citoyen et amateur de la pêche en eau douce, n’a pas hésité à venir à notre rencontre pour nous renseigner sur ce barrage qu’il connaît très bien, et les quantités de poissons et leurs qualités qui y vivent. «C’est un barrage où vivent pas moins de cinq sortes de poissons d’eau douce, dont certains peuvent dépasser six à sept kilos et il était question, comme vous l’avez rapporté dans les colonnes précédentes, de la venue d’un investisseur qui allait réaliser un projet de pisciculture, mais avec un tel barrage, un tel projet ne peut aboutir», nous déclare notre interlocuteur.

Quant aux éleveurs et autres producteurs de lait qui ont des parcelles de fourragères pour bétail, espèrent seulement que la pluie arrive au plus vite.

Essaid Mouas

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