La longue attente des habitants

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Le taux de pénétration du gaz naturel à Souk El-Tenine, au sud de Tizi-Ouzou, est tout bonnement insignifiant, puisqu’hormis quelques habitations au niveau de quelques villages, tout le reste attend d’être alimenté en gaz naturel.

Pire encore, même au chef-lieu où les travaux sont achevés depuis plusieurs années, la mise en service du gaz tarde à se faire. «Il paraît que tout le réseau doit être repris parce qu’il n’a pas été mis en service au moment opportun. Les tuyaux ont été enterrés depuis plus de cinq ans et les aléas de Dame nature et les travaux engagés par ci par là ont fait que les conduites sont endommagées, c’est pourquoi la mise en service n’est pas encore à l’ordre du jour», nous dira une source locale. Il est à rappeler que la mise en service a été au début retardée par une opposition pendant de longues années. À présent qu’elle est levée, la mise en service du gaz ne s’est pas faite. «Avant on nous disait que c’est à cause de l’opposition. Maintenant qu’elle est levée, qu’attend-on pour nous brancher ? C’est un paradoxe», regrettera un villageois du chef-lieu. Au village d’Agouni Bouffal où la mise en service partielle a eu lieu, plus de cinquante habitations d’Ighil Bwegueni ne sont pas raccordées. Le représentant des villageois que nous avons rencontré déplorera : «Il y a plus d’une cinquantaine de foyers qui ne sont pas raccordés. Les installations sont faites, les conformités nous ont été délivrées mais la mise en service tarde à se faire. Nous avons rencontré un responsable de la Sonelgaz qui nous a orientés vers l’entreprise mais celle ci affirme n’être concernée ni de près ni de loin par notre lot et selon toujours la même entreprise, notre lot n’est même pas attribué. Nous demandons aux responsables de la Sonelgaz de faire le nécessaire pour nous faire bénéficier de cet important combustible. Il est inadmissible que tout soit prêt et qu’on continue de greloter de froid et de courir derrière les bonbonnes de gaz». À Ighil Boulkadi, la donne est pareille, les villageois attendent toujours la mise en service. Un habitant regrettera : «Le réseau de distribution est achevé, les installations sont toutes prêtes, il ne reste plus que les contrôles et les essais mais personne n’est pressé pour la mise service. Les autorités de la commune et de la daïra sont invitées à sortir de leur bureau pour interpeller les entreprises, la Sonelgaz et la Direction de l’énergie. Ils sont élus et nommés pour être au service de la population». À Sidi Ali Moussa, un douar de plus de 10 000 habitants, les villageois attendent toujours le gaz naturel. «Les travaux sont en cours et s’éternisent», fera remarquer un habitant. Au quartier Fekrane, c’est le même son de cloche, le gaz est indisponible. À signaler que seuls le village de Tighilt Mahmoud, la Cité garage, une partie d’Agouni Bouffal et Ait Izid disposent de cette commodité.

A. B.

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