L'unité de soins de Tachtiouine fermée

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La salle de soins de Tachtiouine est fermée depuis quinze jours par l'EPSP de Boghni, après qu’une commission, dépêchée sur les lieux, a constaté sa dégradation avancée.

La situation de cette structure sanitaire, qui rendait pourtant de nombreux services à la population du village ainsi que celle des villages avoisinants, a été, à maintes reprises, soulevée par le comité de village. « Nous avons attiré l’attention des autorités locales à ce sujet parce que cette bâtisse a subi de nombreuses dégradations. En plus des infiltrations d’eau de sa toiture, ses murs ont perdu leurs couleurs. En tout cas, elle est dans un état lamentable. Les responsables de l’APC nous ont promis de la réhabiliter, mais en vain », confie un membre du comité de village. Et de poursuivre: « Après une longue attente, nous avons pris attache avec l’EPSP de Boghni. Ce dernier a diligenté une commission sur place. Dernièrement, un rapport a été destiné par ladite commission au maire, au chef de daïra et au directeur de la santé. Mais nous avons appris que l’APC jette la balle dans le camp de l’EPSP, en disant que la gestion des structures sanitaires est du ressort de l’EPSP. Celui rejette cette réponse. Donc, on est balancés entre les deux institutions. L’EPSP a décidé alors d’affecter l’infirmière, qui y travaillait, à la polyclinique du chef-lieu». Suite à cette fermeture, les malades doivent faire au moins dix kilomètres pour certains pour une simple injection ou un changement de pansement. Pourtant, ajoute notre interlocuteur, le directeur de la santé a souvent répété que ces structures devraient optimaliser leurs services. « Nous saisissons cette occasion pour interpeller non seulement le directeur de la santé mais aussi le wali afin d’intervenir pour réhabiliter cette salle de soins et la rouvrir pour les patients », estime un autre membre du comité. Par ailleurs, ce dernier évoque le problème d’un logement fermé pendant plusieurs, dont avait bénéficié un infirmier aujourd’hui en retraite. « Le logement est fermé depuis plusieurs années. En revanche, l’infirmière qui était affectée à ce poste faisait plus de trente kilomètres en aller-retour pour rejoindre son travail », regrette-t-il. Cela étant, les malades devront encore prendre leur mal en patience et s’attendre à des déplacements vers d’autres structures en attendant, peut-être, que leurs appels trouvent écho.

Amar Ouramdane

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