Regain d’espoir chez les agriculteurs

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La visite de M. Nourredine Bedoui, ministre de l’Intérieur, dans la wilaya de Tizi-Ouzou a suscité de réels espoirs, suite à son annonce relative à l’indemnisation des victimes ayant subi des pertes suite aux incendies survenus la semaine dernière.

Des oliveraies aux autres arbres fruitiers, en passant par les ruches, poulaillers et autres habitations, une commission de wilaya sera chargée, en effet, de recenser l’ensemble des victimes et d’évaluer leurs dégâts. Pour l’heure, nul n’est en mesure de spéculer sur le mode d’indemnisation, car on ne sait toujours pas s’il s’agit de contrepartie financière ou matérielle. Il mérite de rappeler qu’en 2012, les oléiculteurs, ayant perdu leurs oliviers dans des incendies tout aussi apocalyptiques, n’ont eu droit qu’à de jeunes plants offerts par la direction de l’agriculture. «Si ce sont de jeunes plants d’oliviers qu’on m’offre, je n’en ai pas besoin, car ceux-ci prendront plusieurs années pour murir et fructifier… Mes oliviers étaient très grands, chaque arbre me procurait au moins 20 litres d’huile par année», dira, fort à propos, un cultivateur du village Ighil Takhdivine, dans la commune de Maâtkas. C’est dire que la plupart des paysans souhaitent plutôt une indemnisation financière. Même topo pour les éleveurs, notamment les aviculteurs, qui ont subi d’importantes pertes à Maâtkas et Ath Yahia Moussa, communes réputées pour être des bastions de l’aviculture, notamment du poulet de chair. «Qu’on ne me donne surtout pas d’œufs, nous voulons une indemnisation objective et juste, nous ne demandons pas de l’aumône, juste la réparation d’une injustice», ajoutera un aviculteur qui a investi dans l’élevage en batterie à œufs à proximité du CW128, non loin du village Tamadakht Ouzmour : «C’est dans le cadre de l’Ansej que j’ai investi, comment rembourser mes tranches de dettes, alors que je viens de perdre toutes mes poules ?», s’interroge-t-il ? En somme, même si l’annonce du gouvernement d’indemniser les victimes a suscité un réel espoir, il n’en demeure pas moins que des supputations vont bon train quant aux modalités de prise en charge de ces victimes, gagnées par l’angoisse et l’incertitude.

C. A.

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