Travail des enfants

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En commentant l’enquête sur le travail des enfants, menée conjointement par le ministère du Travail et de la Sécurité sociale et le Bureau international du Travail (B.I.P), le ministère du travail a noté que le travail des mineurs, dans notre pays, n’atteint pas les pires «formes». Même s’il ne dit pas en quoi consiste ces «pires formes», on les devine sans difficultés : l’exploitation sexuelle des enfants par des réseaux de pédophilie, qui font des ravages dans d’autres pays en voie de développement. Remercions le ciel que ce type de «travail» ne se soit pas développé chez nous mais faisons aussi en sorte qu’il ne le soit pas, en plaçant, partout des vigiles. La paupérisation pousse de plus en plus de familles, notamment dans les campagnes, à faire travailler des enfants. En général, il s’agit de petites activités comme la vente de produits alimentaires, au bord des routes, ou de cigarettes et d’autres produits manufacturés dans les villes, mais l’enfant travailleur, livré à lui-même, n’est jamais à l’abri de pervers. Ni de truands sans scrupules, tentés de les «rentabiliser» encore davantage, en les prostituant. Les enfant doivent être informés des risques qu’ils courent, ainsi que les familles. Pourquoi ne pas instaurer également, comme cela se fait dans d’autres pays, des cellules d’écoute (téléphone vert par exemple) recueillir le témoignage d’éventuelles victimes ? Notre société n’a pas l’habitude d’accorder une grande importance à la parole de l’enfant : il est peut-être temps de changer de comportement, de prendre en considération les témoignages et de faire activer les mécanismes de la justice pour confondre les exploiteurs et les sanctionner de la façon la plus sévère qui soit. Mais la meilleure des préventions est d’assurer aux familles de meilleures conditions de vie, pour faire en sorte qu’on ne soit pas obligé à faire travailler les enfants. Des enfants, dont la place est à l’école.

S. Aït Larba

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