Suite à l’article signé par M. A. B., paru dans votre livraison du dimanche 29/05/2005, sous l’intitulé : “Plainte contre les singes”, veuillez insérer ce complément d’information : dueBravo, pour cette façon singulière d’exposer le problème ayant trait aux dégâts occasionnés par les groupes de singes magot sur les cultures et arbres fruitiers, je tiens à rassurer M. Belahcène Ali et par la même occasion les riverains concernés par le problème, que la direction du parc national du Djurdjura (PND) a diligenté une enquête sur terrain, englobant la zone périphérique et centrale anthropisée du parc. L’enquête nous a permis de circonscrire le problème et de connaître aussi son ampleur, actuellement nous disposons d’un fichier des propriétaires de parcelles concernées par ces dégâts. Il faut savoir que le comportement des groupes de singes n’est pas un phénomène spontané, mais un indicateur fiable qui atteste de la dégradation des habitats du singe magot dû essentiellement aux facteurs humains qui se traduisent au quotidien par : – Surcharge sur les milieux naturels qui composent le parc, conséquence directe de la précarité qui sévit dans les communes riveraines au PND.- Surpâturage.- Nuisance sur les milieux naturels (dépotoirs, effluents, etc…). Pour réduire, voire juguler les dégâts occasionnés par le singe magot, la directions du PND a mis un programme d’action en cours d’exécution et comporte les actions suivantes :- Etude et suivi des dégâts occasionnés par le singe magot, inscrit dans le cadre du plan de gestion 2005-2009, adopté par le Conseil d’orientation du parc du 17-04-2005.- Lutte contre la précarité par la résorption du chômage, par la mise en place de programmes de développement sectoriel et PPDR grâce à la coordination PND-Conservation des forêts des wilayates de Tizi Ouzou et de Bouira.- Etude du bornage et cadastrage de la zone centrale du parc au courant de l’année 2005.- Délimitation officielle de la zone périphérique immédiate du parc.- Renforcement du dispositif de lutte contre les délits.Enfin, la complexité de ce problème nécessite l’implication de toutes les parties concernées à savoir le PND, APC, et riverains.Pour terminer, dans le cadre de l’opération de mise en valeur, le PN Djurdjura est en train de réaliser un volume total de 425 ha, programme initié dans le cadre du sectoriel au profit d’un millier de bénéficiaires résidant dans 16 villages périphériques. Nous sommes quelque peu étonné de l’amnésie de M. Belahcène Ali car il bénéficie actuellement de la mise en valeur de sa parcelle dénommée «Thouzouaght» où le PND a effectué les opérations suivantes :- 02 ha de défrichement et dessouchage.- Ouverture de 50 potêts.- Greffage de 150 plants d’oléastre et merisier.- 50m3 de murettes.- 50 plants (figuiers, oliviers, amandiers) à planter au moment opportun.C’est-là une forme de compensation des dégâts occasionnés par le magot.Fait à Bouira le 12/06/2005
P/Directeur Si Abderrahmani