Logement social, un déficit difficile à résorber

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L’âge du mariage est sans cesse repoussé au point où être célibataire à quarante ans ne choque plus personne. Les nouveaux besoins, en matière de logement, sont, au même titre que l’emploi, des entraves auxquelles doivent faire face la plupart de nos jeunes. L’évolution de la société n’a pas été, sans faire naître des exigences de plus en plus nombreuses. Chacun aspire à avoir son propre appartement, contrairement aux parents qui se contentaient d’une chambre dans la maison familiale. “Les jeunes filles n’acceptent plus, comme avant, de cohabiter avec les beaux-parents. Elles exigent d’habiter seules”, avoue un jeune, pas loin de la quarantaine qui voit dans le mariage une “épreuve qui impose des conditions draconiennes”.

Cependant, les jeunes gens, capables de satisfaire les caprices de leur dulcinée, sont rares. “Je pensais qu’il fallait juste dégoter un emploi pour enfin débuter la vie et fonder un foyer”, affirme un autre qui se rend compte qu’il lui reste, le plus difficile à faire, à savoir trouver un toit. Même si la crise de logement est un problème national, à Aïn El Hammam, il devient plus crucial que partout ailleurs. Les projets de construction de logements LSP sont inscrits au compte-goutte. Le manque est si important que trouver un logement à Aïn El Hammam, reviendrait à chercher une aiguille dans une botte de foin. Le déficit, qui s’est accumulé depuis les années quatre-vingt, a atteint un seuil où personne ne peut prétendre le résorber si la commune ne bénéficie pas d’un programme spécial. Les demandes de logement social ne cessent de s’entasser au niveau de la daïra et dépassent les 1200.

Comment y faire face lorsque les enveloppes pour la réalisation de LSL, sont débloquées avec parcimonie ? Ce ne sont pas les 64 unités distribuées, il y a peu, qui auront un effet sur la crise. Le programme pour cette année, toujours à l’état de prospection d’un terrain d’assiette, ne comporte que soixante unités. Quant aux demandes d’aide à l’auto construction, elles s’accumulent dans les bureaux, attendant qu’une nouvelle tranche soit débloquée pour Aïn El Hammam. Or, dans l’état actuel des choses, aucune autre opération n’est prévue, puisque la dernière tranche qui vient d’être épuisée, fait partie du programme qui court jusqu’en 2009. C’est dire que, pour enterrer leur célibat, de nombreux jeunes risquent d’attendre encore longtemps.

A. O. T.

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