1079 interventions en 2004

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Alem Hocine, un ex-pompier à la retraite “J’ai intégré le corps avec des sandales aux pieds”l Da L’hocine, un octogénaire et ex pompier à la retraite a tenu à partager ces moments de liesse avec ses compatriotes d’une nouvelle génération. C’est avec un énorme plaisir qu’il nous a raconté les conditions dont lesquelles les premières générations de pompiers, engagées à l’aube de l’indépendance, avaient entamé cette noble tache. Ecoutons le :

Pourquoi aviez-vous choisi ce métier ?l Pour être franc, moi, je n’avais rien choisi, j’étais un élément de L’ALN. En 1964, j’avais reçu une convocation pour subir une visite médicale, à Bouira sans vraiment connaître le motif. Disons qu’une visite gratuite ne se refuse jamais. Quelque temps après, j’ai été destinataire d’un courrier, mais cette fois-ci m’invitant à fournir un dossier administratif, en vue de mon éventuel intégration en tant que pompier. Voilà, comment j’ai épousé ce métier.Quelles étaient les conditions de travail à cette époque ?l J’ai débuté mon travail à l’APC de Bouira. A l’époque ce corps n’était pas structuré et on n’avait pas de statut. Sans tenue, ni équipement proprement dit, on travaillait comme des agents d’entretiens au profit de l’APC. On intervenait bien sûr en cas de feu et ce jusqu’à 1966 où on avait carrément refusé d’assumer ce travail. Alors on a été muté à travers le territoire national. Pour moi, c’était l’unité d’Oran où j’ai passé huit ans. Là, j’ai entamé le véritable travail de pompier et ce n’est qu’en 1971 et suite à une inondation enregistrée à Bouira à la cité évolutive, (Ainouche Hdjila) actuellement qu’un poste avancé a été ouvert à Bouira et j’ai pu me rapprocher enfin de ma famille. On était 26 pompiers avec un seul camion. Ce n’est qu’en 1975 où Bouira devint wilaya que les choses s’améliorèrent.

Quelles sont les interventions qui vous restent gravées en tête ?l A Oran, d’abord c’était le feu qui a ravagé un bateau textile grecque. Pendant deux jours, on a essayé de maîtriser cet incendie, mais en vain le commandant de bord l’a fait carrément écoulé. Il y a aussi les feux de forets, dont celui de Tamelaht, relevant de la commune d’Ahnif, au début des années 80 et les accidents de la circulation surtout sur le tronçon de la mort El Asnam/ Bouira.

Un mot pour cette nouvelle génération de pompiers ?l Je leur demande de poursuivre le combat, que nous avons entamé dans des conditions très pénibles. Je dirai qu’ils sont gâtés actuellement avec tout ce matériel et ces équipements sophistiqués.

Entretient réalisé par Farid A.

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