La localité Rodha, sise à une dizaine de kilomètres à l’extrême Est du chef-lieu de la commune d’Ath Mansour, à l’Est de Bouira, abrite une population estimée à près de 5000 habitants. Les villageois affrontent un quotidien des plus durs. L’absence d’eau potable reste cependant le problème qui agace le plus ces villageois contraints de débourser des sommes faramineuses, hors de portée de la plupart d’entre eux, pour se procurer cette matière vitale. Car l’unique moyen pour eux reste la location des citernes tractées dont les prix varient entre 1000 et 1500 DA l’unité et cela est valable été comme hiver. Nous apprenons, par ailleurs, auprès d’un élu local, que le projet d’alimentation en eau potable de la commune de Taourirt à partir du barrage de Tilesdit, sis dans la commune de Bechloul, tarde à voir le jour. Le début des travaux de ce projet, annoncé pour le début de l’année écoulée, a été renvoyé à une date ultérieure en raison, dit-on, du changement de l’itinéraire que devait emprunter le réseau principal, une décision qui a été prise à la dernière minute. Ce retard va encore prolonger la durée de cette crise d’alimentation en eau potable dans la localité qui n’est pourtant située qu’à 15 km de l’un des plus grands barrages à l’échelle africaine, le barrage de Tilesdit en l’occurrence. Un appel de détresse est donc lancé aux responsables concernés afin de se pencher sur cette situation difficile qu’affrontent, depuis toujours, les habitants du village Rodha.
N. H.