Sécurisation des établissements scolaires

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Les agents d’entretien qui y sont affectés relèvent pour la plupart de l’IAIG ou du PAAIS (nouvelle formule remplaçant l’ESIL), sachant pertinemment que ces agents ne travaillent que 22 heures par semaine, réparties à raison de 4 heures par jour. Ainsi, dès la sortie des classes, les écoles sont sans gardien. A noter que les CEM et lycées ne sont pas logés à la même enseigne puisque leur budget prévoit un concierge et un gardien, tandis que les écoles primaires continuent d’attendre.

C’est ainsi que ces derniers jours, une école de la commune de Mekla a été «visitée» par des personnes qui ont saccagé deux salles de classe, dispersant pêle-mêle cahiers et livres entre les tables renversées. Dans la commune de Souama, une autre école a connu le même sort, elle aussi, avec les mêmes résultats et les mêmes effets. Une troisième école a vu pire puisque les portes d’entrée en fer de deux logements d’astreinte ont été aspergées d’essence avant d’être incendiées, et ce, vers trois heures du matin ! L’incendie aurait détruit ces deux logements de fonction n’était la réaction des locataires qui ont utilisé du sable pour éteindre le feu.

Il faut rappeler aussi que certaines cantines scolaires continuent de voir leur magasin se vider de certains ingrédients et autres aliments tandis qu’une autre a vu, il y a peu de temps, les serrures des salles de classes enduites d’excréments durant la nuit. Il fallait attendre que tout soit nettoyé pour accéder aux locaux du «savoir».

C’est ainsi que l’on se rend compte que les différents et multiples courriers adressés à la tutelle, la Direction de l’éducation, aux différentes APC de la région devraient être pris en considération. Il ne suffit pas de dresser un constat des dégâts et de procéder aux réparations nécessaires. L’on devrait plutôt penser à la sécurisation des lieux par l’affectation de gardien d’autant plus que les portails – qui, déjà, ferment mal ou pas du tout – laissent passer les voitures de ceux qui pensent que les cours des écoles sont de bons et larges parkings quand elles ne sont pas transformées pour l’occasion en garages pour diverses réparations. Ces personnes-là passant sous des portiques qui, en toute simplicité, annoncent «école», stationnent devant des portes de salles de classes et vont tranquillement se reposer chez eux. Tant pis si les enfants ne peuvent accéder à leurs pupitres ! Tant pis si le ronronnement du moteur dérange les oreilles estudiantines ! Il est vrai que le ridicule ne tue pas !

Sofiane Mecherri

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