Les risques d’inondations omniprésents

Partager

A Raffour, plusieurs citoyens dont les maisons sont exposées à ce genre d’infiltration des eaux de pluie, gardent toujours à portée de main des sceaux et autres récipients en se tenant prêt à écoper l’eau dès la fin de l’averse.

Regards, caniveaux ou avaloirs, aucun de ces ouvrages n’a été épargné par une dégradation fort apparente en raison, d’abord, d’un manque, pour ne pas dire de l’absence d’entretien, et aggravé par les divers travaux sur d’autres équipements d’accompagnement de cet important centre urbain qui enregistrent de multiples avaries en divers endroits, tel que ceux de l’AEP et de l’assainissement, un état de faits du à l’ancienneté et la vétusté de ces réseaux qui les transforment en de véritables passoires et sur lesquels les services de la voirie doivent à chaque fois intervenir pour réparer les fuites, et pour ce faire, ils doivent creuser pour arriver au point de l’avarie afin procéder à la réparation.

C’est lors de ces menus travaux de réfection que le système d’évacuation des eaux de pluie est soit détruit soit obstrué par les déblais, d’autant plus que la plupart du temps, l’indispensable, voir même obligatoire, remise en état des lieux n’est effectuée que partiellement, particulièrement quand les travaux sont confiés à des sous traitants. Un constat confirmé par des trous béants, ou mal bouchés, qui parsèment de nombreuses rues et ruelles.

Dans certains cas, ce sont les tas de déblais abandonnés sur les lieux de la réparation qui font office de digues refoulant l’eau vers les habitations. A Raffour, plusieurs citoyens dont les maisons sont exposées à ce genre d’infiltration des eaux de pluie, gardent toujours à portée de main des sceaux et autres récipients en se tenant prêt à écoper l’eau dés la fin de l’averse. Le moindre passage de nuages les met en état d’alerte, particulièrement durant les périodes de transitions climatiques où les chutes de pluies se caractérisent par de violents orages dont le volume franchit les 150 ml en moins d’un quart d’heure.

Les inondations les plus spectaculaires, durant chaque orage, sont celles qui se produisent sur un tronçon d’un km de la RN26 qui traverse la ville de Raffour, en plein milieu, d’Est en Ouest, dans le sens de la longueur, un tronçon qui se transforme en… torrent, en raison de la détérioration des avaloirs d’abord, puis à cause d’un ralentisseur, réalisé au centre de ce tronçon, qui fait lui aussi office de digue que l’eau ne peut franchir qu’après avoir atteint un niveau d’environ 30cm. De plus cette route reçoit toutes les eaux drainées par les ruelles de la moitié de cette importante agglomération située sur la partie supérieure, par rapport à ce tronçon de la RN26, au point où les conducteurs de véhicules légers n’osent même pas s’aventurer dans cette importante mare en se rangeant sur le coté en attendant la fin de l’orage. A ce niveau, ce qui pose problème à l’alignement des commerces, des deux cotés, sont les véhicules de gros tonnages qui soulèvent des trombes d’eau, sur leurs passage, et des vagues qui vont mourir sur les vitrines et qui s’infiltrent, bien souvent, à l’intérieur.

Oulaid Soualah

Partager