Une station à l’abandon !

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Des quais délabrés et une chaussée qui ressemble plus à une rivière pierreuse qu’à une gare, tel est le constat à la gare intermédiaire de Timizart Loghbar.

Un laisser-aller tel que les lieux sont dans un état d’insalubrité affligeante. La gare ressemble à une décharge sauvage, tant les déchets n’y ont pas été collectés depuis plusieurs mois. Pourtant, elle fut construite dans le cadre du nouveau plan de transport et se situe juste à quelques kilomètres du chef-lieu de wilaya. La station accueille les voyageurs venant d’Ouaguenoun, Boudjima et Aït Aïssa Mimoun et fait parie des gares intermédiaires construites il y a quelques années à peine. Timizart Loghbar, Boukhalfa, entrée de Bouhinoun et de Béni Douala sont les quatre points de chutes des transports reliant toutes les soixante-sept communes au chef-lieu de la wilaya.

Un plan de transport dont l’objectif était de désengorger la ville des embouteillages et de la circulation automobile infernaux. Mais, force est de constater que le seul changement de ce plan a été l’augmentation des tarifs de transport de moitié presque. Un voyageur qui vient de Boudjima jusqu’à cette station aura payé 60 dinars mais devra encore débourser 15 dinars pour parvenir au chef-lieu. Une augmentation de presque 30%.

Plus grave encore, aucune sécurité n’est assuré dans cette gare, qui assure le relais entre plusieurs communes et le chef-lieu, dès 18h, si bien que les transporteurs la désertent dès la fin d’après-midi et les derniers voyageurs sont contraints de se rabattre sur l’auto-stop, parfois dès l6 heures. Le manque de transport vers certaines destinations comme Boudjima contraint également les voyageurs à recourir aux clandestins qui profitent bien de l’aubaine. Il est également à signaler le danger que courent les voyageurs qui viennent en bus d’Oued Aïssi et qui doivent traverser l’autoroute pour rejoindre la gare de Timizart Loghbar.

Akli N.

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