Une journée d’étude à propos de l’utilisation de la nouvelle application du ministère de l’Intérieur «Istichara-TIC» s’est tenue, hier, au siège de la wilaya de Bouira.
Cette rencontre, initiée par le wali de Bouira et la Direction de l’administration locale (DAL), était animée par M. Nacer Zouguari, chef de service de l’animation locale à la DAL. Elle a vu la participation des chefs de service des finances et du développement ainsi que des secrétaires généraux des communes de la wilaya.
D’emblée, le conférencier a assuré que la mise en application d’ «Istichara-TIC», via le site internet du ministère de l’Intérieur, s’inscrit dans le cadre du programme de modernisation des collectivités locales, mais aussi dans l’objectif d’améliorer le principe de la démocratie participative, au niveau des collectivités locales et particulièrement des Assemblées communales.
M. Zouguari a aussi assuré que la mise en service de cette nouvelle application ouvrira un large débat entre les citoyens et les responsables locaux et renforcera les bases de la démocratie participative à l’échelle locale et à l’échelle de chaque wilaya : «Cette application marque une importante avancée, en matière d’implication citoyenne dans la gestion des affaires locales, à travers laquelle les citoyens de chaque commune pourront donner leurs avis, faire leurs propositions et même formuler des oppositions à certains projets inscrits ou proposés. C’est pour cela qu’il est très important pour nous de maîtriser cette application dans chaque commune, car elle ouvre un débat général sur la gestion des communes et la répartition des projets de développement.
L’application peut aussi constituer un gage de transparence dans la gestion des affaires municipales et permet aux citoyens de s’impliquer directement dans cette gestion. C’est le premier objectif du programme tracé par le ministère de l’Intérieur, qui vise également à valoriser les principes de la démocratie participative», a déclaré l’intervenant. Après avoir retracé les principaux objectifs de la mise en service de cette application, M. Zouguari donnera des détails importants sur le mode de gestion et le fonctionnement de cette plate-forme.
Il affirmera, en premier lieu, que l’application «Istichara-TIC» fournit une liaison directe entre le citoyen et son Assemblée communale et elle est aussi supervisée et suivie par plusieurs services de chaque wilaya et du ministère de l’Intérieur. Concernant le volet de l’alimentation de cette application, le conférencier a insisté sur les volets de la réactivité et de la rapidité. D’après lui, les autorités locales doivent communiquer l’ensemble des propositions formulées ou inscrites dans les Plans communaux de développement (PCD).
Des propositions qui seront débattues et même votées par les citoyens : «Chaque commune est dotée de sa propre page sur cette application. Les responsables locaux doivent donc alimenter leurs pages, notamment avec les propositions ou les projets retenus par les Assemblées. Par la suite, ces projets seront débattus et votés par les citoyens, qui se connectent à cette application. Les résultats de ces sondages seront importants puisqu’ils seront étudiés par les Assemblées et même au niveau de la wilaya, notamment pour les priorités et l’importance de chaque proposition. Si un projet est déqualifié par le sondage des citoyens, c’est la wilaya et l’Assemblée qui trancheront sur sa faisabilité et son annulation, où sa modification est fort possible.
C’est à partir de ce détail que nous pourrons assoir les valeurs de la démocratie participative et impliquer directement les citoyens dans la gestion de leurs communes», a-t-il précisé. Tout le long de son intervention, M. Zouguari plaidera pour la généralisation rapide de cette application, au niveau des 45 communes de la wilaya. Une généralisation qui se réalisera prochainement avec la nomination d’un élu au niveau de chaque commune, qui sera chargé de gérer cette application. Il a également insisté sur la vulgarisation de l’usage d’«Istichara-TIC», au sein des Assemblées locales, et a mené des campagnes d’information à l’adresse des citoyens.
A noter que cette journée d’étude, qui s’est poursuivie durant l’après-midi, a vu l’émergence d’un débat très riche des participants, lesquels ont tous salué cette initiative qui encourage l’implication des citoyens dans la gestion des affaires locales.
Oussama Khitouche