La grève a touché toutes les localités

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Lancée sur les réseaux sociaux, la grève générale de cinq jours a paralysé, hier, à son premier jour, toute la wilaya de Tizi-Ouzou. Tous les rideaux des commerces et établissements publics ou privés, à travers de nombreuses localités visitées, étaient baissés en ce premier jour de semaine.

En effet, les établissements scolaires des trois paliers ont été tous désertés par les élèves et les commerces, les cafés maures, les mairies et les daïras ont affiché porte close. Il en était de même pour les stations-services, les boulangeries et autres espaces commerciaux. Dans la localité de Tizi N’Tléta, à titre d’exemple, les lycéens n’ont pas pu rejoindre leurs établissements, faute de transport. Les élèves des écoles primaires et des collèges ont tous été renvoyés chez eux.

Du côté de Béni Douala, pas âme qui vive en cette journée de dimanche. Rideaux baissés, transporteurs aux abonnés absents… : rares étaient les piétons à se hasarder dehors. Sur la route, la circulation était inhabituellement fluide. Il fallu rouler des centaines de mètres pour croiser un véhicule.

Même constat à Béni Aïssi. Les citoyens y discutaient en petit groupes autour des événements : grève générale, manifestations pacifiques, Bouteflika, son départ ?, changement du système… Plus loin, à l’entrée de la ville des Genêts, la pompe à essence était hors service aussi. Même au niveau du barrage militaire, seuls quelques éléments assuraient le contrôle routier.

A la station de Béni Douala, c’était désertique ! Pour une fois que l’automobiliste peut rouler à la 3e vitesse… Sur le pont, même topo : ni embouteillage, ni klaxons comme à l’accoutumée. La route semblait dire : roule et fonce sans aucun risque, la chaussée est vide ! À Tizi-ville, le vide se prolonge. Toutes les portes étaient closes.

De retour via la RN30A, sur l’autoroute Tizi-Ouzou – Oued Aïssi, hormis quelques véhicules de particuliers roulant à vive allure, il n’y avait aucun camion, ni bus. À Oued Aïssi, en bifurquant sur Ouadhias et Ouacif, même les vendeurs à la sauvette ont obéi au mot d’ordre de grève. L’on ne peut même pas acheter une bouteille d’eau !

À hauteur du barrage de Taksebt, point grouillant habituellement de visiteurs et de pêcheurs, hier, il était désertique. Sur plus de 25 km, c’est le silence total. La route était assez aérée, rare de croiser un véhicule. En arrivant à Ouadhias, enfin, les pharmacies et les pompes à essence sont en service ! La grève a été suivie à presque 100% dans les régions sillonnées.

Hocine Taib.

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