Le secteur des transporteurs a été fortement perturbé, hier, à travers plusieurs localités de la wilaya de Boumerdès. Et pour cause, l’obligation de la formation qui sera sanctionnée par la délivrance du brevet professionnel de conducteur, notamment pour les transporteurs, n’a pas été du goût des professionnels du secteur des transports qui ont paralysé toute la région.
«L’instauration de ce brevet ne répond à aucune base», estiment des transporteurs sur la ligne Boumerdès – Bordj Ménaïel. Selon eux, ce brevet n’est qu’une manière de faire rentrer de l’argent au Trésor en exigeant le paiement de 45 000 DA pour en bénéficier de cette formation. «Le problème n’est pas dans la formation, tout le secteur baigne dans une anarchie indescriptible.
Nous exerçons notre métier dans des conditions difficiles», dira Hamid, un transporteur gréviste. Et d’ajouter : «Au lieu d’assainir ces conditions, les pouvoirs publics nous poussent au bout après une vingtaine d’années passées dans l’activité. Notre wilaya ne dispose pas d’une gare routière digne de ce nom et aucun arrêt de bus n’est aménagé ni pour l’exercice de notre métier ni pour le voyageur».
Neuf projets de réalisation de gares routières sont inscrits au profit de la wilaya, mais rien n’est encore fait malgré les instructions du ministre de secteur de les offrir aux privés voulant investir dans ce segment. «Nous avons entendu dire que le ministère va revoir le prix de la formation de ce brevet, mais rien n’est encore officiel», lâche un autre transporteur exerçant sur la ligne Dellys – Boumerdès.
Au niveau de la gare de Boumerdès, les transporteurs dénoncent les conditions d’insécurité et l’absence d’aménagement de l’infrastructure et pressent les pouvoirs publics à ouvrir l’ancienne gare fermée depuis plus de quinze ans. Aucune localité ne dispose d’une gare routière digne de ce nom. La semaine écoulée, les transporteurs de voyageurs de Chabet El Ameur avaient protesté contre la dégradation de l’infrastructure de leur localité menacée par un glissement de terrain et des travaux d’aménagement en cours qui entravent l’exercice de leur activité.
Youcef Z.