La grève fait flamber les prix

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Le marché hebdomadaire qui se tient chaque mardi et qui est habituellement pris d’assaut de bonne heure était quasiment vide avant-hier. Seuls quatre ou cinq marchands de fruits et légumes et un poissonnier ont bravé l’appel pour étaler une marchandise loin d’être fraîche, qu’ils avaient dû garder en stock durant plusieurs jours.

Qu’à cela ne tienne, bien que de mauvaise qualité, l’orange qui ne trouvait pas preneur à 80 DA il y a quelques jours est affichée à cent-cinquante dinars. Le poivron de qualité moyenne a pris de la hauteur pour atteindre les 220 DA le kilo. C’est le moment des affaires pour certains opportunistes qui ne ratent aucune occasion pour remplir leur tiroir caisse. Des boulangers vendaient du pain appelé «demi baguette» sous l’appellation de «pain amélioré» avec quelques grains de sésame, au prix de 15 DA l’unité.

Le reste des commerçants de la ville ou du marché n’ont pas repris le travail. En effet, au troisième jour de l’appel à la grève, force est de reconnaître que la commune d’Aïn El Hammam a adhéré au mouvement avec un pourcentage qui dépasse les 95%. Dimanche et lundi derniers, la ville était quasiment morte où même les boulangeries ont baissé rideaux juste après avoir liquidé, en moins de deux heures, leurs stocks de pain.

Les personnels des administrations publiques, tout comme ceux des cabinets privés, étaient toujours en grève. C’était le calme plat aux abords de la mairie et de la daïra ou des banques, dont les portes étaient closes. Le journal, absent des kiosques lundi dernier, a été distribué le lendemain par quelques buralistes seulement dont l’arrivage a été vite épuisé. Il ne restait plus que quelques titres qui se vendent très peu à Michelet. À l’occasion des événements que traverse le pays, de nombreux citoyens se remettent à la presse écrite pour s’informer.

A. O. T.

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