Le chef-lieu municipal de Chorfa, situé à l’extrême est de la wilaya de Bouira, est traversé par une ligne électrique de haute tension, d’une amplitude allant entre 63 000 et 90 000 v. Cette ligne de transport passe, entre autres, par la vaste plaine d’Arafou qui se trouve « enserrée » entre les collines parcourant le nord de Chorfa et l’oued Sahel. La ligne en question survole plusieurs habitations érigées dans cette plaine agricole plantée de milliers d’oliviers et autres arbres fruitiers.
L’extension urbaine effrénée notamment durant ces dernières années, fait que des constructions ont vu le jour autour et à proximité de cette ligne sans que les propriétaires ne se posent la question sur le degré de nuisance des émissions électromagnétiques des lignes de transport ! Certains ont même construit leurs habitations, des villas en fait, juste à côté des gigantesques pylônes en treillis s’exposant de ce fait aux rayons électromagnétiques nuisibles et autres dangers comme la tombée des fils électriques ou même des pylônes de cette ligne de haute tension !
À certains endroits, les fils pendent dangereusement en se frottant même à certains oliviers lorsque les vents se soulèvent, ou quand il fait très chaud. À l’éclatement d’un orage, les habitants se tiennent le ventre de peur qu’un court-circuit ou qu’une étincelle n’éclate, synonyme d’un incendie irrémédiable ! « Qui faut-il blâmer ? Les habitants qui ont construit à proximité des pylônes et en dessous de la ligne électrique de haute tension ou les pouvoirs publics qui ont laissé faire et délivrer des permis de construire?
Certes, cette ligne de transport qui passe par notre village a été implantée via des pylônes depuis des décennies, alors qu’à cette époque, la plaine d’Arafou n’était pas habitée comme aujourd’hui, il fallait donc sensibiliser les habitants sur les dangers de construire à proximité de la ligne de haute tension et des pylônes lesquels émettent des ondes électromagnétiques nuisibles à la santé humaine ! » affirme un habitant du chef-lieu. Ainsi donc, cette ligne de haute tension demeure suspendue comme l’épée de Damoclès sur les habitants d’Arafou, où des voix s’élèvent parmi eux et ce, afin de trouver une solution idoine à ce problème aux conséquences dramatiques.
Y. S.