La peste des petits ruminants a un coût

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S. Ait Hamouda

Ce qui inquiète le plus les éleveurs est sans conteste les zoonoses : la peste ovine et la fièvre aphteuse qui touchent plusieurs wilayas d’Algérie.

Les conséquences socio-économiques sont dévastatrices et peuvent en découler avec comme corolaire des souffrances pour les millions de paysans pauvres, et qui dépendent des moutons et des chèvres pour leurs moyens de subsistance.

Ce qui revient à dire qu’en dehors des effets pervers de ces maladies, qui sont certes non nuisibles à l’homme, sur le plan domestique, elles sont ruineuses pour les pauvres éleveurs.

Il arrive que l’on perde une chèvre ou un mouton ou encore un caprin, ce qui ne signifie rien pour le commun des mortels, mais constitue une perte énorme pour le petit paysan. Cela ressemble à une catastrophe monumentale, difficilement réparable, pour les éleveurs, d’autant plus que cette maladie qui touche les petits ruminants est observée pour la première fois dans le pays.

Ce qui constitue une pandémie grave pour le cheptel et peut dans certains cas représenter un danger pour l’homme, selon des vétérinaires. Le ministère de l’Agriculture promet, dans peu de temps, des vaccins, cependant il reste que la protection des ovins doit intervenir aussitôt cette épizootie apparue.

La sauvegarde du cheptel doit obéir à des règles strictes, malgré tout. Il incombe aux vétérinaires qui ont décidé, a posteriori, la mise en place de mesures d’urgence visant à endiguer la propagation de la peste des petits ruminants.

La fermeture pendant un mois des marchés hebdomadaires de bétail et l’interdiction du transport des ovins sans autorisation des services de l’abattoir ont été aussi décidées. Mais cela serait-il suffisant ? Disons que non, tant que les démarches suivies n’obéissent pas aux normes universellement admises.

L’Algérie possède plusieurs espèces d’ovins que le monde nous envie, mais laisser partir toutes cette diversité, par négligence ou par inattention, est certainement coupable surtout que pour la peste ovine on ne connaît, de moins, pas encore l’origine. Tant qu’à faire il vaut mieux prévenir que guérir, et ceci est plus facile et plus simple que de se retrouver à chercher le remède.

S. A. H.

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