Le gel de l’assemblée populaire d’Aïn El Hammam focalise, ces derniers jours, les discussions de la rue. Les électeurs se demandent quelle suite sera réservée à leur quotidien tout en se posant la question quant au sort de ses élus, éloignés «temporairement» des affaires de l’APC. Pour le moment, les bureaux de l’exécutif communal ont été vidés de leurs occupants depuis que le chef de daïra a été nommé pour présider aux destinées de l’APC.
La localité semble se diriger vers une année à blanc en matière de développement local. Les nombreux projets envisagés pour les derniers mois de l’an dernier, ainsi que ceux prévus pour l’année en cours, risquent de rester dans le domaine des vœux pieux. Les PCD, pourtant ficelés, mais non réalisés vu qu’ils ne pouvaient pas être budgétisés du fait du rejet du budget supplémentaire par les élus, sont considérés comme perdus pour les citoyens qui accusent encore d’autres difficultés.
Ils attendent leur récupération par le nouveau chef dont la tâche est loin d’être aisée. La gestion des ordures qui ont envahi les rues de la ville, les routes et les villages, ajouté à l’anarchie qui règne au marché, les trottoirs et les accotements squattés par les marchands ambulants, constituent une priorité à ne pas négliger. Les dangers des murs menaçant les citoyens doivent également être traités rapidement. Et la liste n’est pas exhaustive.
«Le gel et non la dissolution de l’APC», répètent les citoyens, suppose que les élus ne sont pas écartés et qu’une porte est ouverte pour leur retour «lorsque les conditions seront réunies. » Or, force est de constater que les points de vue, très divergents entre les membres de l’assemblée issue de trois formations politiques différentes (MPA, FFS, RCD), restent inconciliables, pour l’instant. Au sein de la population qui se retrouve dans cette situation inédite, c’est le «wait and see».
A.O. T.