À plusieurs endroits du chef-lieu de la commune de Boghni, on constate avec inquiétude l’existence de décharges sauvages. Ce phénomène nouveau constitue l’un des fléaux majeurs, auquel les autorités locales doivent s’attaquer. La gestion des déchets de toute nature n’a pas été une réussite jusqu’à présent pour la collectivité, vu le nombre de décharges non contrôlées recensées en plein centre urbain et à sa périphérie.
Les zones nouvellement urbanisées sont les plus touchées. En effet, les secteurs urbains d’Ichiouache, de Tirmitine, Ighil Anane, Azaghar Ouest et Est sont les plus concernés par l’insalubrité et le cumul des déchets ménagers sur les accotements des routes. L’évitement de Tirmitine, à la sortie du chef-lieu communal vers les villages Aït Mendes et Aït Kouffi, ainsi que les grands axes routiers reliés à la RN30 et au CW128 sont les cibles des pollueurs, qui ne se soucient guère des dégâts qu’ils occasionnent à l’environnement et des désagréments causés à la population.
Les commerçants, les gérants des salles de fête, les artisans, les particuliers, les exploitants des débits de boissons alcoolisées ont aussi pris l’habitude de jeter leurs déchets dans la nature pour ne pas payer les droits d’accès au CET. Il faut savoir qu’en matière de recouvrement de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, rien n’a été fait jusqu’à présent. De même, les gérants des grands surfaces et d’autres activités qui génèrent d’importants déchets n’ont pas à ce jour établi de contrats avec le CET.
Ils préfèrent mettre la pression sur la collectivité, dont les moyens humains et matériels ne suffisent plus pour assurer une collecte régulière. Même les campagnes de nettoyage et le recours à la construction de niches à proximité des cités n’ont pas suffit. Tout compte fait, cette situation ne fait que compliquer la mission des élus soumis à des critiques qui n’en finissent pas. De l’autre côté, le civisme a perdu tout son sens, en l’absence d’un cadre pour sensibiliser contre les différentes formes d’insalubrité.
M Haddadi.