La ville ne réjouit pas !

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Dans la commune de Naciria (Laaziv) à l’est de Boumerdès, chef-lieu de daïra, les habitants font face à nombreux problèmes qui rendent leur quotidien difficile. En effet, les routes au centre-ville sont toutes dégradées, alors que les trottoirs sont défoncés à plusieurs endroits. Certains quartiers ne sont même pas dotés de trottoirs, ce qui expose les piétons au danger, alors qu’ils empruntent la chaussée.

La route menant du centre-ville à la cité 200 logements sociaux, en passant par le Centre d’accueil des personnes en détresse, se trouve dans un piteux état. Elle n’a pas connu de revêtement depuis une dizaine d’années. Pour se rendre à la cité, les habitants préfèrent faire un détour par une autre cité que de s’aventurer avec leurs véhicules sur cette route dégradée. Été comme hiver, elle est impraticable. Cette situation a contraint plusieurs commerces à fermer pour ouvrir dans des endroits plus achalandés. Les autorités locales se sont contentées de réaménager l’entrée Ouest de la ville, qui donne sur la RN12. Mais à d’autres endroits, au centre-ville, c’est la désolation.

Au lieu-dit «La Cave», une ancienne cité coloniale, les habitants ne savent plus à quel saint se vouer, en raison de la dégradation du réseau routier. De ce fait, l’accès à certaines cités, comme celle se trouvant au rond-point du centre-ville, est quasi difficile. Le système de drainage et d’évacuation des eaux de pluie est aussi dégradé. Cela avait d’ailleurs favorisé les inondations de l’hiver dernier, où le centre-ville était submergé par les eaux, ce qui l’a isolé pendant près de deux jours.

Le CW107, reliant Naciria à plusieurs villages, notamment Vouassem, n’est pas en reste. Un affaissement de terrain en a emporté une grande partie à la sortie Sud de la ville, au lieudit «Azrou Ntala Ntesslith». Il a fallu attendre plusieurs années pour le réparer, après que les habitants sont sortis dans la rue pour manifester. Selon un habitant du centre-ville, l’APC a inscrit des opérations d’aménagement urbain mais rien n’est encore lancé. Notre interlocuteur parle de sommes importantes débloquées pour venir à bout des défaillances que connaît l’aménagement urbain.

En effet, 70 millions DA ont été débloqués pour l’APC dans le cadre du Plan de développement communal (PDC). La moitié de cette somme, soit 35 millions DA, a été affectée aux opérations de revêtement des routes du centre-ville. Sur un autre plan, les ordures ménagères prolifèrent à travers plusieurs artères principales et secondaires du centre- ville. Il semble que l’APC n’a pas les moyens, humains et matériels, pour collecter les ordures, selon Ali, un habitant d’une cité jouxtant le siège de la daïra. Des évacuations d’égouts à ciel ouvert menacent également la santé des citoyens dans plusieurs quartiers, notamment à la cité dite «El Harrach». Les enfants, pour leur part, n’ont pas d’aires de jeu où se divertir et jouent à même la chaussée s’exposant ainsi à plusieurs dangers.

Youcef Z.

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