Après plusieurs années de délaissement, l’agriculture, dite de montagne, reprend vie dans la commune de Larbaâ Nath Irathen. En effet, de plus en plus de personnes se mettent au travail de la terre même pour celles qui possèdent de petits lopins de terre, et ce pour répondre à leurs besoins quotidiens.
Il y a seulement quelques années, les terres agricoles étaient abandonnées au point d’être méconnaissables et inaccessibles, favorisant ainsi le départ des incendies durant la saison des grandes chaleurs. Les raisons de se délaissement sont multiples et variées, à commencer par le manque de rendement des terres au relief accidenté.
Il faut souligner aussi que les récoltes sont liées aux conditions climatiques, ce qui fait que les gens se désintéressent de la terre rapidement. Mais avec la sensibilisation des associations, des services agricoles ainsi que des différents Salons de l’agriculteur organisés et qui portent essentiellement sur le greffage des arbres, la plantation des arbustes, le captage des sources, l’enrichissement des terres par des engrais naturels, cela a apporté ses fruits et a donné confiance aux agriculteurs, notamment les jeunes agriculteurs qui voient en cette activité une aubaine.
Et du jour au lendemain, un nouveau regard est porté sur ces terres abandonnées et la vie commence à fleurir un peu partout, notamment dans les villages de la localité de Larbaâ Nath Irathen. «La terre est une source inépuisable, malheureusement rares sont ceux qui la travaillent. Heureusement que ces derniers temps, beaucoup de jeunes s’intéressent à cette activité.
Quand la volonté est là, on peut tout faire. Les dernières pluies qui se sont abattues en abondance sur l’ensemble des régions du pays ont redonné espoir aux agriculteurs de la localité de Larbaâ Nath Irathen, mais aussi des autres régions qui ont redouté une autre saison de sécheresse ou de vaches maigres qui leur portera un coup dur sur leurs récoltes.
Après le début de la saison de la semence, notamment des oignons, pommes de terre, petits pois, fèves, ail pour ne citer que ceux-là, la pluie n’était pas au rendez-vous, ce qui a inquiété les agriculteurs. D’ailleurs, à juste titre, sachant que l’agriculteur de montagne est liée au rythme des pluies, un décalage de quelques jours influe négativement sur la récolte, que ce soit des fruits ou de légumes, sans parler de la nourriture des ovins, bovins et caprins. Alors ces intempéries et ces pluies sont comme une bouffée d’oxygène», dira un quinquagénaire du village d’Afensou.
Youcef Ziad.

