Dans la commune de Kadiria, la décharge sauvage sur les rives de l’oued Isser pose problème depuis plusieurs années. À vrai dire, c’est une décharge sauvage. Le pire c’est que celle-ci est implantée sur les rives de l’oued Isser. Cet emplacement pose problème d’autant plus que la décharge est source de pollution de ce oued, de ses eaux et de l’environnement immédiat.
L’air, l’eau et le sol sont pollués et l’impact de cette pollution sur la faune et la flore sont incommensurables. Par conséquent, cette décharge exige une délocalisation vers un site plus approprié. C’est du moins le souhait exprimé par les élus locaux, lesquels ont plaidé ces dernières années pour l’installation d’un CET.
Cette semaine et par la voix du maire de l’APC de Kadiria, il a été exprimé la volonté de délocaliser la décharge communale. Pour ce faire, une large concertation est lancée pour étudier les propositions à même de concrétiser l’idée de la délocalisation de la structure. À propos de ce projet, l’APC s’est dit prête à dégager une enveloppe financière pour mener à terme le projet.
Mais l’APC souhaite une contribution financière des citoyens de la commune pour financier l’opération. Une contribution qui se fera via le paiement de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères plus connue sous le nom de «TEOM». D’ailleurs, un appel est lancé à l’endroit des habitants pour s’acquitter des arriérés de la taxe TEOM.
Pour rappel, la taxe est fixée à 1 000 DA par an et par foyer. Son montant est nettement supérieur à 1 000 DA pour la catégorie des commerçants et des activités classées. Pour la commune, si les sommes prouvant de cette taxe venaient à renflouer la trésorerie communale, il serait plus aisé de financier le projet de la future décharge communale.
Il faut dire que la daïra de Kadiria, à l’ouest de la wilaya de Bouira, compte trois communes que sont Kadiria, Djebahia et Aomar. Cette daïra peine à connaître son essor car accusant beaucoup de retard en matière de développement par rapport aux autres daïras de la wilaya. En matière d’infrastructures publiques, la daïra est incontestablement la moins lotie de Bouira.
À titre d’illustration, Kadiria ne dispose même pas d’une station de bus digne de ce nom, ni de zone d’activités (ZAC) ni encore moins d’un centre d’enfouissement technique (CET). Pourtant, ces dernières années, des projets d’infrastructures publiques ont été inscrits au profit de toutes les daïras, hormis Kadiria.
À Ain Bessem, M’Chedallah ou encore Sour El Ghozlane, pour ne citer que ces daïras, des CET ont été installés et même des centres de tris de déchets. À Kadiria, aucune structure de ce genre n’a été créée. Cette carence n’est pas sans répercussions sur la gestion des déchets ménagers à l’échelle de la daïra.
Certes, il existe des décharges communales dans chacune des trois communes de Kadiria, mais ce genre de structure et leur mode de gestion est dépassé par le temps. Pis encore, ces structures sont à l’origine de problèmes environnementaux et d’une pollution à grandes échelle.
Djamel M.