Les dernières poches de l’habitat précaire ne sont pas encore éradiquées au chef-lieu de la commune de Boghni. Le cas du plus vieux site des mal logés du périmètre urbain, appelé communément cité Yerghane, illustre bien cette situation.
Le dernier recensement effectué en prévision d’une attribution de logements fait état d’une trentaine de familles qui continuent de vivre dans des conditions jugées indignes. Les habitants de cette cité dont la construction remonte à l’ère coloniale comptent bien agir si rien n’est fait pour accélérer le processus de recasement.
« Nos habitations, s’il faut les appeler ainsi, sont invivables. Chaque hiver on est contraints d’aller louer pour éviter les infiltrations des eaux pluviales et les maladies à nos enfants « , affirme, débité, un père de famille. Du côté des autorités locales, il semblerait que toute action au profit des familles reste tributaire de l’achèvement des 90 logements destinés à la résorption de l’habitat précaire. Pour faire avancer ce dossier important, un travail de coordination entre l’APC et la daïra est en cours pour arrêter la liste définitive des personnes à reloger.
Cette étape ne constitue pas un gage pour être bénéficiaire, car elle sera suivie par le contrôle au niveau du fichier national pour confirmer l’éligibilité des prétendants. Tout compte fait, les autorités locales doivent batailler sur un double front, à savoir celui d’œuvrer pour réceptionner les logements destinés à cette opération de recasement, ainsi que celui de faire patienter les familles.
À signaler, enfin, que l’habitat précaire dans la commune de Boghni touche plusieurs familles, mais il s’agit de cas isolés qui ne rentrent pas dans le cadre de l’éradication des sites constituant une forme de bidonvilles.
M Haddadi.