Le CAC, un projet resté dans les prévisions

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Près de deux années après son «dégel», le projet du Centre anti-cancer d’Amizour reste prisonnier des tiroirs de l’administration.

Et pourtant, le choix du terrain pour son implantation, à Amizour, a été fait, il y a deux années, et l’avis d’appel d’offres pour sa réalisation lancé le mois de mars de l’année dernière. Mais jusqu’à ce jour, le CAC n’existe que sur le papier. Résultat, des milliers de cancéreux de la wilaya de Béjaïa font le pied de grue des mois durant, voire des années, pour être pris en charge dans les CAC de Sétif, Alger ou Tizi-Ouzou.

D’aucuns, notamment les patients atteints de cancer, s’interrogent : «Qu’attend-on pour lancer les travaux de réalisation du CAC d’Amizour ? Ou sont les députés de la wilaya et les élus de l’APW pour mettre la pression sur les hautes autorités du pays pour la concrétisation de ce projet ? » Devant la détresse des cancéreux, les élus restent de marbre. Ledit projet, rappelons-le, dégelé l’été 2017 par les autorités centrales du pays, existe bel et bien… sur une maquette présentée, une première fois, dans l’enceinte de l’hôpital d’Amizour et une seconde fois devant l’ancien wali Hattab et le Comité d’architecture de la wilaya.

Le futur CAC d’Amizour possède, pour rappel, une capacité d’accueil globale de 140 lits avec trois principaux blocs pour l’administration, la radiothérapie et la médecine nucléaire, ainsi qu’un bloc de chirurgie composé de trois salles opératoires, en plus d’une unité de greffe de moelle osseuse et d’un service de consultation. Un laboratoire, deux bâtiments, l’un pour l’oncologie pédiatrique et l’autre pour l’oncologie adulte, un hôpital du jour, sont également prévus. Il devrait «offrir des prestations aux accompagnateurs des patients», a-t-on promis. Toujours sur le papier, les travaux de réalisation de ce projet, inscrit en 2008, seront lancés, assure-t-on, dans les prochains jours.

La nouvelle réalisation, une fois concrétisée, rendra espoir aux cancéreux et soulagera, un tant soit peu, l’EPH d’Amizour, en libérant l’espace réservé jusque-là à l’oncologie pour d’autres spécialités. La couverture sanitaire sera élargie et améliorée, au profit des citoyens. Cela assurera également une prise en charge globale des cancéreux, au niveau d’un même établissement grâce au rapprochement entre les différents services et acteurs accompagnant leur prise en charge. Cela va certainement rendre plus efficient la couverture médicale des patients et encourager la recherche scientifique par des échanges entre les professionnels de la santé.

Le Centre anti-cancer d’Amizour abritera aussi un espace pédagogique avec des salles de conférences, une bibliothèque et des salles de cours. Un établissement avec toutes les commodités pour être au diapason de la médecine moderne et des exigences des pathologies de types tumeurs et différents cancers.

F. A. B.

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