Un autre jardin public à Drââ El Mizan vient d’être pris en charge. Il s’agit de celui situé au centre-ville en face de la mosquée Ali Mellah et à proximité du centre d’épidémiologie et de la santé préventive. En effet, ce jardin a été laissé durant de longues années à l’abandon si bien qu’il est devenu non seulement un dépotoir mais aussi un urinoir. Il a été retenu dans le cadre des PCD comme celui à proximité de la sûreté de daïra. « Vraiment, c’est une très bonne initiative. Ce jardin est au cœur de la ville. Il est temps de le revaloriser.
C’était un marché couvert au temps de l’époque coloniale », se souvient un octogénaire résidant au centre-ville. Actuellement, une entreprise est sur place. Les aménagements divers sont lancés. On croit savoir qu’il ne tardera pas à être livré. « C’est un jardin où pourront s’asseoir notamment les personnes âgées. Ce genre de places manque dans cette ville. Celui à côté de la sûreté urbaine est souvent occupé par les jeunes bien qu’il ne soit pas encore achevé », explique un commerçant installé au centre-ville depuis des années.
Il est à rappeler que l’APC a réalisé dernièrement un espace vert à proximité de la mairie à la place d’un terrain vague abandonné et laissé en proie à l’envahissement des sacs en plastique et des canettes. « Pour ce jardin, je souhaite que l’APC lui affecte un gardien. Sinon, il risque d’être souillé d’autant plus que les laissés-pour-compte rodent dans les parages. Il faudrait peut-être aussi entretenir les toilettes publiques qui s’y trouvent. Dans cette ville, il y a un manque de cabinets d’aisance bien que, dernièrement, quelques cabines aient été placées au niveau du marché des fruits et légumes, à la station de fourgons assurant la liaison vers Tafoughalt et à proximité du mur d’enceinte du CEM Krim Rabah et de l’arrêt des fourgons vers Frikat.
Cependant, elles ne sont pas toutes bien exploitées », pense un autre résident du centre-ville. Tout de même, il faut reconnaître que les efforts fournis notamment en multipliant les jardins publics et les espaces verts à travers la ville sont louables. Toutefois, beaucoup de citoyens souhaitent, par exemple, que l’espace jouxtant le tribunal et en face de l’espace vert à côté de l’agence postale subisse lui aussi des aménagements et la pose de gazon. « C’est un terrain qu’il faudra prendre en charge. Sinon, il sera convoité pour la réalisation de logements alors qu’il est beaucoup plus utile comme jardin public et espace vert d’autant plus qu’il est situé à l’entrée de la ville.
Il donnera une bonne image pour la ville s’il est gazonné et aménagé et pourquoi pas ne pas accueillir le monument des cinq colonels de l’ex commune mixte en l’occurrence Krim Belkacem, Ali Mellah, Amar Ouamrane, Mohamed Zamoum dit Si Salah et Simane Dehilès au lieu de portraits posés sur un mur d’enceinte d’un lycée qui se dépeint de jour en jour », espère un ancien maquisard qui rappelle que la stèle du premier Novembre détruite par un véhicule de gros tonnage au centre-ville en mars 2017 n’est pas encore reconstruite pourtant c’est un lieu historique parce que c’est à partir de là que les premiers maquisards avaient attaqué la brigade de gendarmerie coloniale dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954.
Amar Ouramdane