Le chantier toujours pas achevé

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Plusieurs villages de la commune d’Aït Laaziz, une localité située à une dizaine de kilomètres au nord de Bouira, souffrent le martyre à cause de la pénurie d’eau depuis plusieurs mois.

Les villageois ont assuré que leurs robinets ont cessé de couler depuis le début de l’été. Même le chef-lieu de cette municipalité n’est pratiquement plus alimenté en eau potable. Alors que le projet du transfert d’eau à partir du barrage de Tilesdit n’a toujours pas été achevé, cette localité est toujours alimentée à partir de trois importants forages d’eau potable gérés par l’APC.

Cependant, la mise à l’arrêt récente des trois forages qui alimentent la station de refoulement qui se trouve au niveau de cette commune a provoqué une véritable pénurie aux conséquences désastreuses sur les habitants. Cette situation, si elle venait à perdurer, risque de provoquer des vagues de colère des habitants de ces villages oubliés de tous. «Notre village subit une pénurie chronique d’eau potable depuis des lustres, et nous ne sommes pas le seul village qui souffre de ce problème puisque même le chef-lieu n’en est plus alimenté. Nous entamons la douzième semaine sans ce liquide précieux», se lamente un habitant du village de Bezzit, qui dénonce aussi le problème de la défectuosité des réseaux AEP.

Ainsi, le quotidien de ces villageois s’est compliqué d’avantage ces mois-ci. Devant cet état de fait, chacun se débrouille comme il peut pour s’approvisionner en eau. C’est à l’aide d’une brouette que certains acheminent des jerricans d’eau et d’autres à dos d’ânes, comme jadis. Il y a ceux qui ont opté carrément pour l’achat des citernes à 2000 DA l’unité, a-t-on appris auprès des habitants. L’image qui frappe le plus, c’est celle des groupes de femmes qui portent des jerricans d’eau sur leurs dos parcourant de longues distances.

«Heureusement, les sources et les puits des particuliers viennent à notre secours. Nos concitoyens partagent avec nous l’eau dont ils disposent», déclare une femme. Il est à rappeler que les citoyens de la région se sont mobilisés à maintes reprises pour demander le règlement de ce problème qui est devenu un vrai casse-tête, mais en vain.

Massinissa A

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