Par S. Ait Hamouda
Le forum de la société civile pour le changement est une bonne chose selon le Chef de l’État. Ce panel, constitué de personnes indépendantes, sans attaches partisanes, se revendiquant d’une légitimité révolutionnaire, professionnelle et socioprofessionnelle, qui aura à mener le dialogue et faciliter son déroulement entre le peuple, autrement dit le «hirak» et les représentants du pouvoir. Mais il demeure un point qui va faire blocage à cette initiative, c’est que certains pressentis à volonté ne semblent pas décidés à participer, tels que Hamrouche, Djamila Bouhired, Taleb El Ibrahimi puisque personne, à leurs dires, ne les a contactés et d’autres posent des préalables à leur participation.
Dans ce cas de figure, la situation semble plus compliquée qu’on ne l’imagine. Reste que le dialogue est le seul moyen pour mettre de côté la crise et penser Algérie. L’Algérie d’aujourd’hui et de demain. Ces hommes et femmes « proposés par le Forum, sont de ce point de vue, et sous réserve de leur disponibilité, pleinement éligibles à l’accomplissement de cette noble mission au service de notre pays ».
Cependant, en dépit de ce qui divise les uns et les autres, cette décision de la société civile, est, à priori inévitable. Elle est garante, si elle vient à se concrétiser, de la fin de la crise qui n’a que trop duré. De plus, l’élection présidentielle est le nœud gordien de cette situation, il faut, pense tout le monde, qu’elle se tienne le plus rapidement possible pour permettre au pays d’être dirigé par une personnalité qui fait consensus, et qui sera acceptée par tous les Algériens. Il n’en demeure pas moins que les uns y voient une condition sine qua non à la stabilité de l’Algérie et les autres y perçoivent une façon de gagner du temps, pas plus.
Cela s’appelle le jeu à «Je te tiens, tu me tiens par la barbichette», mais comme tout jeu, il doit y avoir un timing. Les jeux qui prennent trop de temps finissent toujours par des querelles entre les belligérants. Donc, souhaitons que la démarche idoine soit respectée et que le dernier mot revienne au peuple.
S. A. H.

