Le maire «indésirable» !

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Le siège de l’Assemblée populaire communale de Boukram, situé à 70 km au nord-ouest de la wilaya de Bouira, a été fermé, jeudi dernier, pour la troisième journée consécutive par les citoyens de plusieurs villages. Les protestataires ont également procédé au blocage du principal carrefour de cette commune avec des troncs d’arbres, des pierres et d’autres objets métalliques. Par cette action, ils réclament l’ouverture et la réhabilitation de la partie du CW 27, reliant le village Ferkioua dans la commune de Boukram à la commune de Tablat, située à Médéa, wilaya voisine.

Les protestataires ont assuré que l’ouverture de ce chemin contribuera à coup sûr au désenclavement de leur commune, qui n’est traversée que par deux chemins de wilaya. Ils se sont aussi interrogés sur le devenir du projet de modernisation du CW 27 et le changement de son statut de chemin de wilaya en route nationale, sachant qu’il relie la commune de Larbaâtache dans la wilaya de Boumerdès à Tablat dans la wilaya de Médéa, en passant par la commune de Boukrma. Pour rappel, ce projet avait été annoncé depuis plusieurs années par les responsables de la wilaya et même par l’ancien ministre des Travaux publics Amar Ghoul : «La partie qui relie notre commune à Tablat est fermée depuis les années 1990.

Actuellement, elle est dégradée et infranchissable. Son ouverture est une sorte de rêve pour les citoyens de notre commune, qui veulent sortir de l’isolement et l’enclavement dans lesquels ils vivent depuis des années. Cette voie, vu son importance géographique, puisqu’elle relie trois wilayas sur une distance de 23 km seulement, au lieu de 150 km, a aussi une importance économique pour la région», dira un habitant des lieux. Ce dernier déplore aussi la «sourde oreille» et les «promesses non-tenues» du maire de leur commune. D’autres revendications pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens, particulièrement ceux des villages, ont été soulevées par les protestataires, lesquels ont réclamé le départ du P/APC de Boukram, qu’ils accusent de «gestion populiste» et «refus de dialogue» avec la population de cette commune.

Oussama K.

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