La colère ne baisse pas chez les instituteurs, qui se disent «déterminés à continuer» leur mouvement de protestation «jusqu’à la satisfaction totale» de leur plate-forme de revendications. La coordination des enseignants du cycle primaire a, à cet effet, annoncé, hier, la poursuite de son mouvement de grève de trois jours, reconductible chaque semaine. Elle a également décidé de mettre à exécution sa menace de «boycotter les compositions du premier trimestre». Par ailleurs, les enseignants du primaire prévoient l’organisation d’un rassemblement national, demain soit lundi, devant l’annexe du ministère de l’Éducation nationale, à Ruisseau (Alger).
Des décisions qui interviennent «suite à l’échec de la dernière réunion» tenue jeudi dernier entre les représentants de la coordination en question et ceux de la tutelle. Après 13 heures de discussion, «la réunion n’a abouti à aucun résultat », se désolent les représentants des instituteurs. Dans un communiqué rendu public, la Coordination des enseignants du primaire parle de «promesses verbales et non palpables» de la part des représentants du ministre qui leur ont signifié que «la plupart des revendications ne relèvent pas que du ressort du ministère, notamment celles relatives au statut».
Les instructions de la tutelle aux inspecteurs et directeurs d’écoles
Pour contrecarrer le boycott des enseignants, la tutelle a instruit les inspecteurs de l’éducation et les directeurs d’écoles d’élaborer les sujets des examens. Il faut dire que la protestation des enseignants du primaire, «devenue notre ultime recours pour nous faire entendre», indiquent-ils, paralyse les établissements primaires de tout le territoire national. Pour rappel, les enseignants grévistes exigent, depuis un mois, «la modification du statut particulier, de sorte à reclasser les enseignants du secondaire, du moyen et du primaire au même grade de base, la diminution du volume horaire des instituteurs, l’application immédiate du décret présidentiel 266/14 avec effet rétroactif depuis sa délivrance en 2014 et la création de nouveaux grades d’enseignants pour les matières scientifiques, littéraires et l’éducation physique (sport)».
Ils demandent également «la révision des programmes pédagogiques pour notamment alléger le poids des cartables, la révision des calendriers des vacances et de la rentrée scolaires pour les régions du sud du pays». «La restitution du droit à la retraite anticipée et sans condition d’âge, la régularisation de la situation des enseignants formés après le 3 juin 2012 afin de leur permettre de bénéficier des différentes promotions», figurent également dans la plate-forme des enseignants protestataires.
L. O. CH.