En dépit des efforts déployés par les services communaux pour améliorer les conditions de travail des commerçants et d’accueil des chalands au niveau du marché hebdomadaire de M’Chedallah, ce dernier pose toujours problème.
Parmi les mesures prises par l’APC, la délocalisation de cet espace en dehors de la ville pour l’implanter en périphérie. L’objectif étant de garantir de meilleures conditions d’hygiène et de sécurité et surtout de venir bout à des embouteillages qui se forment en ville chaque mardi, jour de marché.
Il faut dire que l’ancien site de ce point de vente était source de beaucoup de nuisances et d’insalubrité, car situé au cœur de la ville et à proximité de cités résidentielles et des établissements scolaires. Ce qui a amené les responsables de l’APC a opter pour l’ancienne base de vie de l’entreprise chinoise chargée de réaliser la pénétrante Ahnif – Béjaïa, longeant la rivière de l’oued Sahel, comme nouvel emplacement du marché. Seulement, cette décision n’a réglé qu’une partie des problèmes, puisque cet espace commercial génère toujours des problèmes de circulation sur la RN15 mais aussi et surtout de pollution.
Danger sur la santé publique
Actuellement, le site abritant ce point de vente hebdomadaire et ses enivrions sont gagnés par la pollution. En effet, les lieux ont été transformés graduellement en une décharge sauvage. En cause, des citoyens indélicats déversent sur le lit et les rives de l’oued longeant ce marché toutes sortes de détritus, comme les gravas. Le marché se retrouve, par conséquent, cerné par divers déchets acheminés sur les lieux par chargements entiers.
Ces derniers jours, avec la fin de la campagne de trituration des olives, des grignons, matière hautement toxique pour l’environnement, sont même déversés sur les lieux. Pis, chaque soir, des individus mettent le feu aux monticules d’ordures en tous genres pour en réduire le volume.
D’importants nuages de fumée toxique émanent des lieux, asphyxiant les usagers de la route, les riverains ainsi que les tenants et les clients du marché, lesquels regrettent qu’aucune intervention des services concernés n’ait pas eu lieu jusque-là. Ceci dénote, laisse-t-on entendre, «le laisser-aller manifeste des autorités concernées», sachant que l’incinération des déchets est un procédé formellement interdit.
Les riverains attendent toujours une réaction des autorités pour interdire tout déversement d’ordures, quelle que soit leur nature, sur le site. Les commerçants de leur côté font remarquer qu’ «au rythme où vont les choses, le marché va se transformer en une décharge sauvage !». En plus de la pollution, cet espace commercial manque de beaucoup d’aménagements.
Il ne s’agit en réalité que d’une vaste surface, dont seule une partie est bétonnée, n’offrant aucune commodité. En hiver, de grandes flaques d’eau se forment à l’intérieur du marché, faute d’un système de canalisation et d’évacuation des eaux de pluie. Pis, les lieux empestent et des odeurs nauséabondes se dégagent de partout, en l’absence de toilettes publiques.
L’eau courante est aussi quasi inexistante. Les carences multiples et diverses font que cet espace commercial est loin de répondre aux normes. C’est, pourtant, dans ces conditions d’insalubrité que, chaque mardi, des produits de consommation, comme les fruits, les légumes, les viandes, … sont exposés à la vente. Devant cette situation, les consommateurs alertent sur les dangers de santé publique qui peuvent en découler, exhortant les responsables du secteur à intervenir pour mettre de l’ordre.
F. K.